ci-joint et ci-dessous :

Motion sur le projet de réforme de la formation des enseignants votée à l'unanimité le 8 juin 2024 à Paris :

L'Assemblée générale de la SoPHAU, réunie le 8 juin 2024, appelle l'ensemble des collègues à ne pas mettre en place la réforme des concours et à ne pas participer aux jurys. Elle rappelle aux étudiants que les formations existantes sont suffisantes pour qu'ils se présentent de leur propre chef aux concours.

Elle invite les collègues à coordonner un refus de cette réforme à l'échelle de chaque université en prenant contact avec l'ensemble des départements qui préparent aux concours d'enseignement en passe d'être réformés. 

 

Nous avons le plaisir de vous annoncer l'ouverture du Prix Antiquité Avenir qui s'adresse aux classes du secondaire.

Le thème retenu pour 2024-2025 est le suivant : "Explorer".

Il peut se prêter à une double lecture dans la perspective de projets dont l'ambition est de mettre en valeur et de diffuser les connaissances, l'histoire, les langues, arts ou cultures de l'Antiquité, sans limite géographique.

Tout d'abord, il est possible d'envisager les moyens, les techniques et les ambitions des explorations antiques. Ainsi, cette première piste se prête à interroger les savoirs scientifiques (quelles connaissances géographiques ou astronomiques les Anciens avaient-ils ?), techniques (quels outils ? quels moyens de transport ? quelles techniques pour se repérer dans l'espace ?) ou encore philosophiques (quelles représentations de l'altérité ou de l'étranger ?) impliqués par l'exploration. Les modalités du voyage, de la quête, de l'exil et du pèlerinage constituent autant de manière d'explorer les espaces, dans une démarche d'enquête, que de vivre un voyage intérieur, impliquant sur une forme d'introspection. À l'occasion, les catégories botaniques, zoologiques ou anthropologiques de l'ailleurs peuvent être envisagées comme autant de pistes de l'enquête, tandis que l'imaginaire des marges, des frontières ou des confins constituent un triptyque opératoire dans les mentalités et les religions des peuples antiques. En dernière analyse, explorer peut se résoudre dans la dialectique entre la découverte d'un ailleurs supposant un déplacement et la prise en compte d'un milieu vécu comme familier qui peut faire l'objet d'une redécouverte exploratoire, au prix d'un décentrement.

Une deuxième piste peut également être investie à l'occasion des réalisations répondant au thème retenu cette année, en lien avec les techniques et les savoirs épistémologiques que requiert l'étude des temps anciens, comme l'Antiquité. Les savoirs et les techniques que mobilise tout antiquisant relèvent bien souvent d'une forme d'exploration, qu'il s'agisse de scruter les textes littéraires ou épigraphiques, d'entrer dans une démarche de traduction ou de comprendre les civilisations du passé à travers les disciplines fondamentalement exploratoires que sont l'archéologie ou l'anthropologie et la sociologie des peuples antiques. Les sociétés antiques nous fournissent un double point de vue, soit qu'elles nous paraissent semblables dans un miroir tendu à nos réalités, soit qu'elles incarnent une altérité radicale, impliquant de toute façon une forme d'exploration.

Ces quelques pistes n'ont pour but que de souligner la diversité des approches possibles et en aucun cas de les réduire ou de les limiter. Le jury appréciera les approches originales, sans se limiter aux propositions énoncées ici.

Date limite de candidature : 5 novembre 2024

Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Formulaire de candidature en ligne

Présentation du thème

Règlement du prix

La bibliographie étendue, élaborée par Sylvain Janniard (université de Tours) et Hélène Ménard (université Paul-Valéry Montpellier 3) pour la SoPHAU, a été publiée dans la revue Historiens & Géographes (n° 461) et est disponible ici même.

La bibliographie courte, élaborée par les mêmes auteurs et diffusée à l'automne 2022, est consultable sous ce lien.

 

 

La thèse, préparée sous la direction de Valérie Huet, a été soutenue le 16 décembre 2022 à l’université de Bretagne occidentale. L'expert était Elena Torregaray Pagola, Profesora de Historia Antigua en el Departamento de Estudios Clásicos à l’Université du Pays Basque (UPV-EHU).

 

     Visant à promouvoir une diffusion large du savoir historique en valorisant des manifestations de qualité et en rendant accessibles les résultats de la recherche au public le plus large, les NOCTURNES DE L’HISTOIRE sont organisées dans toute la France depuis 2021. Tous les passionnés d’histoire, chercheuses et chercheurs, enseignantes et enseignants, professionnels de la culture et du patrimoine, réseaux d’étudiantes et d’étudiants, sont invités à mettre l’histoire à’l’honneur mercredi 26 mars 2025 par des événements associant ouverture au plus grand nombre et rigueur scientifique.
      Les manifestations des Nocturnes de l’histoire auront lieu en fin d’après-midi, le soir ou la nuit, afin de pouvoir accueillir un public varié et elles mettront l’accent sur les aspects insolites, voire ludiques de l’histoire, en plein air comme en salle. Cela pourra être une valorisation du patrimoine au sens large (visites de sites historiques et archéologiques, de lieux de mémoire, de musées, de dépôts d’archives, de fonds de manuscrits de bibliothèques, etc.) mais aussi des conférences, débats, cafés historiques, tables rondes, ateliers, escape games, spectacles vivants, reconstitutions historiques, projections-débats de films historiques, etc.
       Après la première édition des Nocturnes en 2021 (en distanciel pour cause de couvre-feu), les Nocturnes de l'Histoire ont connu chaque année un succès grandissant, avec en 2024, 88 manifestations dans une cinquantaine de villes de métropole et d’outre-mer. Y ont participé des musées, archives, médiathèques, librairies, collectivités locales, universités, laboratoires de recherche, collèges et lycées, sociétés savantes et association de professeurs, d’étudiants ou de passionnés d’histoire. Voir la liste complète sur le site web dédié : https://nocturnesdelhistoire.com/manifestations-2024/
       Les NOCTURNES DE L’HISTOIRE sont organisées par les quatre sociétés d’historiennes et d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche (SoPHAU, SHMESP, AHMUF, H2C). Elles souhaitent ainsi favoriser les initiatives locales visant à une promotion de l’histoire devant un public large.
       Les quatre sociétés d’historiennes et d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche n’organisent pas ces événements ni ne les financent, mais coordonnent les initiatives et la communication nationale et internationale. Elles veillent à garantir la qualité des propositions en accordant le label des NOCTURNES DE L’HISTOIRE aux manifestations conformes à l’esprit du projet par leur intérêt pédagogique et scientifique et respectant l’éthique de la pratique historienne. Pour plus de précision, la charte est disponible sur notre site : https://nocturnesdelhistoire.com/charte/ 

       Les institutions et porteurs de projets soumis à de fortes contraintes de calendrier pour des raisons de programmations ou de location de salles et réclamant une réponse anticipée, sont invités à écrire à l’adresse mail des Nocturnes de l'Histoire avant la pause estivale en décrivant brièvement leur projet et ne précisant à quelle date limite il leur faut obtenir une réponse : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Nous traiterons ces propositions avec un calendrier spécifique.

      Pour soumettre vos propositions au comité scientifique des Nocturnes de l’histoire, il suffit de remplir l’appel à propositions en ligne (https://framaforms.org/appel-a-propositions-nocturnes-de-lhistoire-2025-1716985282), ou à défaut, nous le renvoyer par mail avant le 15 novembre 2024 à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

      Le comité scientifique, composé de membres des quatre sociétés organisatrices, fera part de ses décisions à la mi-décembre, avant les congés de fin d’année.

     Site web : https://nocturnesdelhistoire.com/

     Email :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  

Les sociétés organisatrices : la SoPHAU pour l’histoire antique, la SHMESP pour l’histoire médiévale, l’AHMUF pour l’histoire moderne et H2C pour l’histoire contemporaine.

 

La prochaine Assemblée générale des Sociétaires a eu lieu au siège de l’association le samedi 8 juin de 10h30 à 16h (INHA, 2 rue Vivienne, 75002 Paris – Salle Demargne). La journée, consacrée à l'activité de notre Société et à l'actualité institutionnelle,s'est déroulée selon l'ordre du jour suivant :

Matin (10h30-12h30)
1) Table ronde « Faire sa thèse dans le secondaire » en présence de Thierry Amalou (vice-président de l'AHMUF), Laurence Boulègue (présidente de l'APLAES), Isabelle Guyot-Bachy (vice-présidente de la SHMESP), Philippe Prudent (vice-président de l'APHG), Jean-Baptiste Refalo-Bistagne (membre du bureau de l'Association des doctorants de l’ED SLTC à l'université de Lorraine).

Buffet de 12h30 à 14h (salle Warburg de l’INHA)

Après-midi (14h-16h)
2) Bilan de l’activité de la SoPHAU durant le premier semestre 2024
3) État financier
4) Nouvelles adhésions nécessitant un vote de l’assemblée
5) Réforme du CAPES
Questions diverses

 

La campagne 2024 du prix de thèse de la SoPHAU est officiellement lancée.

La SoPHAU décernera en 2024 un prix de 2000 € destiné à cofinancer la publication d’une thèse de doctorat en histoire ancienne, histoire de l’art ou archéologie de l’Antiquité.
Cette année, la date limite de candidature est fixée au vendredi 21 juin 2024 (23h59).
Les modalités de candidature et le règlement du prix sont consultables sur le site de la SoPHAU : https://sophau.univ-fcomte.fr/index.php/rv-sophau/le-prix-sophau/candidater
Le dossier, au format numérique, est à adresser au plus tard le 21 juin 2024 (23h59) au membre du bureau en charge du concours : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

La SoPHAU compte sur votre contribution pour diffuser largement cet appel auprès des étudiants, auprès de vos départements et laboratoires, listes de diffusion, blogs et réseaux sociaux.

Le bureau de la SoPHAU

L’assemblée générale ordinaire tenue ce samedi 9 décembre 2023 a permis le renouvellement partiel du bureau : Cyrielle Landréa, Caroline Michel d’Annoville, Isabelle Pernin, Manuel Royo et Clément Sarrazanas étaient candidats et ont été élus (ou réélus).

 

La bibliographie de l'agrégation d'histoire vient de paraître dans un cahier spécial concours du numéro 463 de la revue Historiens et Géographes (p. 122-128 et 137-154), grâce au partenariat de la SoPHAU avec l’APHG. Elle a été rédigée par Sylvain Janniard et Hélène Ménard pour la SoPHAU.

Bibliographie

 

 

 

Les actes du congrès de de la SoPHAU qui s'est tenu les 2 et 3 juin dernier à l'université de Tours sur la nouvelle question de l'agrégation externe d'histoire : Gouverner un empire, 284-410 apr. J.-C. : état de la recherche et bilan historiographique, ont été publiés le 24 octobre 2023 dans le n° 123 de la revue Pallas coordonné par Sylvie Crogiez-Pétrequin, Sylvain Janniard, Hélène Ménard, Manuel Royo.

Sommaire et bon de commande

 

Tribune d'achéologues parue dans Libération

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Le Parlement israélien a approuvé en lecture préliminaire le 10 juillet 2024 un projet d’amendement à sa législation qui placerait la totalité des sites archéologiques des territoires palestiniens de Cisjordanie sous la responsabilité directe de l’Israel Antiquities Authority, c’est-à-dire des services archéologiques de l’État d’Israël.

Ce projet suscite l’opposition des archéologues israéliens aussi bien que palestiniens (voir plus bas). L’application en territoire occupé de la législation d’une puissance occupante par sa propre administration est une violation du droit international. En outre cet amendement s’inscrit dans une logique de colonisation. En effet, il est courant que des colonies s’implantent autour de sites archéologiques dits « juifs » (Shiloh par exemple) qui sont alors instrumentalisés en justifiant d’une présence juive historique dans ce qui est aujourd’hui la Palestine. Ainsi, à Djabal Sabih, au sud de Naplouse, où des prospections ont indiqué la présence d'un site archéologique datant de l'âge du Fer II et de l'époque perse (première moitié du premier millénaire av. J.-C.), la colonie illégale d'Evyatar a été réimplantée en 2023 avec l’accord tacite des autorités israéliennes, et a été officiellement reconnue le mois dernier.

Ce processus d’annexion se développe : à Sabastiya, l’antique Samarie/Sébastè, 150 ha avaient déjà été accaparés au-delà de la zone archéologique, et le 24 juillet 2024, l'armée a informé le maire de Sabastiya de la confiscation de 1300 m² sur la zone archéologique, au sommet du site, pour aménager une zone militaire. Il y a urgence à réagir, car la Cisjordanie abrite plus de 7000 sites archéologiques déjà recensés autour des villes et des villages palestiniens.

L’amendement est argumenté par le fait que les régions concernées seraient « le berceau de la nation hébraïque ». Cette notion même est problématique, et cette pseudo-justification revient à réduire le riche patrimoine archéologique de ces régions à un seul de ses aspects, en omettant l'existence de vestiges préhistoriques, cananéens, romains, byzantins chrétiens et islamiques, et elle nie un des principes de la recherche historique et archéologique, qui est son caractère universel et désintéressé : le passé doit être étudié pour lui-même et non en fonction des appartenances communautaires ou nationales.

Le préambule de l’amendement cite un extrait du Premier Livre des Maccabées (1Macc 15, 33), écrit vers 100 av. J.-C. et qui relate la révolte de la Judée contre l’empire séleucide et les débuts du royaume hasmonéen, au 2e s. av. J.-C. Cette citation, qui évoque « l’héritage de nos pères », conquis illicitement, puis recouvré, est en elle-même la revendication d’une continuité entre ce royaume juif de l’époque hellénistique et l’actuel État d’Israël. Cette revendication ne contredit pas seulement la réalité historique, elle témoigne d’une confusion entre le passé et le présent qui est contraire à la définition même de la recherche historique et archéologique.

Ainsi cet amendement concernant les antiquités affirme explicitement une volonté d’instrumentalisation de l’archéologie à des fins politiques et d’annexion, contre laquelle, en tant qu’archéologues et historiens, il est de notre devoir de nous dresser. C’est pourquoi nous nous associons aux protestations de la Society for Palestinian Archaeology et de l’Israeli Archaeological Association, disponibles ci-dessous. Il importe de susciter un mouvement international qui puisse aboutir à un retrait de cette proposition.

>> Je signe la pétition

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Premiers signataires de la tribune:
Membres de l’équipe de recherche l'Orient, d'Alexandre à Muhammad - OrAM (CNRS, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Inrap) :

BLANC Pierre-Marie; FOURNET Thibaud; GELIN Mathilde; MOUTON Michel; RENEL François; SALIOU Catherine; TALLET Gaëlle; VILLENEUVE François; AL ALI Kinan; BERETTA Valentina; BESSAC Jean-Claude; BOMBEAU Valère; BRETON Jean-François; CLAUSS-BALTY Pascale; COMTE Marie-Christine; DENTZER-FEYDY Jacqueline; GHASEMI Parsa; JOBCZYK Marion; KHAN Bénédicte; LAGUARDIA Marie; MADINA Hussein; MARION DE PROCE Solène; PIRAUD-FOURNET Pauline; THEBAULT Gérard; VILLENEUVE Estelle.

S’associent à cette tribune :
ABBES Frédéric, Directeur de l’UMR 5133 Archéorient; ABOU AZIZEH Wael, archéologue, maître de conférences, université Lyon II; ALHALABI Taysir, archéologue, docteur université Paris 1; BERT GEITH Sandrine, archéologue indépendante; BLETRY Sylvie, maître de conférences, université Paul-Valéry Montpellier 3; BRIQUEL-CHATONNET Françoise, directrice de recherche émérite, CNRS, Membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles Lettres); CABARET Dominique-Marie, professeur, studium des dominicains, Toulouse; CHARLOUX Guillaume, archéologue, CNRS; DEBIE Muriel, École pratique des hautes études, PSL; DERAT Marie-Laure, directrice de recherche au CNRS, Orient & Méditerranée, équipe mondes sémitiques; DESREUMAUX Alain Jacques, directeur de recherche honoraire, CNRS; HAWLEY Robert, directeur d’études, École pratique des hautes études; HUMBERT Jean-Baptiste, archéologue émérite, École biblique et archéologique française de Jérusalem; KHREICH Maroun, maître de conférences, Université Libanaise; LESGUER Fabien, doctorant, université Paris 1, Orient & Méditerranée; MELLITI Khaled, historien, chercheur Orient & Méditerranée; RIBA Bertrand, archéologue, CNRS, Orient & Méditerranée; ROCHE-HAWLEY Carole, directrice scientifique, Ifpo; ROHMER Jérôme, archéologue, CNRS; ROUILLARD-BONRAISIN Hedwige, directrice d’études émérite, École pratique des Hautes Études; SCHIETTECATTE Jérémie, CNRS Researcher, Visiting scholar at ISAW, NYU; SHABO Shadi, chercheur en archéologie, postdoc CNRS UMR 8167 Orient & Méditerranée; TREHUEDIC Kevin, archéologue, maître de conférences, université Paris-Est Créteil; VAN STAËVEL Jean-Pierre, professeur, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur-adjoint de l'UMR 8167 Orient & Méditerranée.