À la suite des États généraux de l’Antiquité : quels enjeux pour demain ? qui se sont tenus en Sorbonne, le samedi 28 février 2015, et d’une première réunion, le samedi 13 juin 2015, autour du thème « La place des Associations liées à l’Antiquité dans la société aujourd’hui », et d'une seconde réunion le 26 septembre 2015, un certain nombre d’associations liées à l’Antiquité ont voté la charte suivante :

 

Charte de fondation d’un groupement d’associations liées à l’Antiquité

 

« Ce jour, le 13 juin 2015, en Sorbonne, amphi Bachelard, les représentants des 15 associations présentes − AEG, AFHE, ALLE, APHG, APFLA-CPL, APLAES, Athéna, CNARELA, Clionautes, Fortuna Juvat, Méditerranées, Société des agrégés, Société des Études Latines, Thalassa et SoPHAU − décident de créer un groupement d’associations liées à l’Antiquité et destinées à promouvoir et à valoriser la connaissance, les savoirs et la transmission des sciences de l’Antiquité, parce qu’à leurs yeux, elles sont au cœur des sociétés contemporaines ; elles sont aux origines des langues modernes et des catégories de pensées dans toutes les disciplines ; elles constituent un instrument de dialogue interculturel, de formation de la jeunesse à la citoyenneté et aux humanités, de compréhension des civilisations méditerranéennes, proche-orientales et européennes d’aujourd’hui ; elles représentent un héritage et une valeur fondamentale, commune et universelle qu’il convient d’interroger dans un rapport tout à la fois de distance et de proximité avec notre modernité.

Il a été décidé que le regroupement aurait pour but de :

1) faire circuler entre ses membres toutes les informations relatives à des manifestations, actions, prises de positions relatives aux sciences de l’Antiquité émanant de l’un des membres du groupement ;
2) appuyer, si nécessaire, ces manifestations, actions, prises de position particulières par des manifestations, actions, prises de position communes ;
3) diffuser ces informations, hors du cercle des membres respectifs du groupement, vers un large public, par les moyens variés jugés les plus opportuns.

Il a été décidé de proposer à d’autres associations de les rejoindre dans ce groupement ».

Charte approuvée par vote lors de la réunion plénière du 26 septembre 2015.

Depuis, le groupement est constitué de :
AEG - Association pour l’encouragement des Études Grecques
AFHE - Association Française d'Histoire Économique
ALLE – Association le Latin dans les Littératures Européennes
APFLA-CPL - Association des Professeurs de Français et Langues Anciennes en Classes
APHG - Association des Professeurs d'Histoire et Géographie
APLAES – Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur
ATC - Arrête Ton Char !
Association Athéna – La passion des voyages culturels
CNARELA – Coordination Nationale des Associations Régionales des Enseignants de Langues Anciennes
Les Clionautes - Réseau coopératif des professeurs d’histoire géographie
Association Fortuna Juvat - La Fortune sourit à ceux qui osent
Méditerranées
Société des Études Latines
SdAU - Société des Agrégés de l’Université
Thalassa – Association culturelle de tourisme
SoPHAU - Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université

 Et d’autres associations ont émis le désir de nous rejoindre.

Représentant(e)s d’une Association liée à l’Antiquité - président(e), secrétaire, membre du bureau

Rejoignez-nous !


N’hésitez pas à faire circuler l’information !

Télécharger le compte-rendu de la réunion du 13 juin 2015

Télécharger la compte-rendu de la réunion du 26 septembre 2015

Télécharger la charte


Les États généraux de l'Antiquité : quels enjeux pour demain ?


 

Nos deux associations, qui placent l’Antiquité au cœur de leurs activités, l’APLAES (Association des Professeurs de Langues Anciennes de l'Enseignement Supérieur) et la SOPHAU (Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université), ont décidé d'organiser un événement médiatique sur la place de l’Antiquité dans notre société :

Les États généraux de l’Antiquité : quels enjeux pour demain ?

Pourquoi des États généraux de l'Antiquité ? Pour poser la question de la place de l’Antiquité en France et en Europe dans ces trois domaines : culture, formation, recherche, et pour qu’en apparaissent clairement les enjeux.

« Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. »

En 1924, au lendemain du premier conflit mondial, Paul Valéry se demandait déjà si l’Europe allait conserver sa prééminence mondiale dans tous les domaines ou si elle n’occuperait pas plutôt la place que la géographie lui assigne : « un petit cap du continent asiatique ». Revenant à l’Antiquité, il considérait « comme européens tous les peuples qui ont subi au cours de l’histoire les trois influences » que sont Rome, le christianisme et la Grèce[1].

Aujourd’hui, en 2015, nous savons que le temps tisse les civilisations dans un perpétuel mouvement et qu’elles se nourrissent les unes des autres. Ce mouvement de renouveau existe dans la mesure où le présent et l’avenir se nourrissent du passé. C’est pourquoi l’Antiquité proche-orientale, grecque et romaine est non seulement aux origines mais aussi au cœur de notre civilisation européenne, comme un terreau fertile, ce que nous voulons affirmer haut et fort dans une expression commune des historiens, des linguistes, des archéologues, des juristes et des spécialistes de la pensée et des littératures anciennes.

Ces enjeux seront débattus au cours de trois tables rondes : sur l'Antiquité et l'éducation, sur l'Antiquité et la culture européenne au XXIe siècle et sur l'Antiquité et la recherche.

L’Antiquité est malmenée dans les programmes scolaires et la formation des citoyens, menacée dans la recherche. Et pourtant, les références aux modèles antiques irriguent la littérature, la philosophie et l'art occidental, jusqu'aux arts plus récents que sont le cinéma, la télévision, ou la bande dessinée. Elles sont omniprésentes sur internet, dans les jeux, dans la publicité et irriguent notre imaginaire. L’Antiquité reste à la page dans des formes d’expressions nouvelles. En effet,

« Avoir été c’est une condition pour être… » (Fernand Braudel[2])

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[1] Paul Valéry, « Note (ou L’Européen) » première publication en 1924 dans la Revue Universelle, repris dans Variété I, Essais quasi politiques, « La crise de l’esprit », Paris, Gallimard, 1957, p. 988-1014.
[2] Fernand Braudel, La Méditerranée, Paris, Flammarion, 1985, p. 8.