Pourquoi parle-t-on si peu latin et/ou grec dans les cours de langue latine et grecque ? En quoi l'usage SYSTÉMATIQUE du dictionnaire serait-il un atout pour les langues dites "anciennes" à la différence de toutes les autres ?
Pourquoi, au sein d'autres enseignements que le latin et le grec, ne pas faire la part de l'histoire de l'Antiquité et des trouvailles en la matière : par exemple en mathématiques avec Thalès, en physique avec Archimède, en musique avec Pythagore, en dessin avec Phidias ou Praxitèle, sans parler du français et des langues étrangères bien entendu, où l'on peut décliner les nuances de l'amour sur tous les tons - le "je t'aime" venant du sentimental amo, l'allemand, l'anglais, le russe du plus désireux libet, l'espagnol Te Quiero d'un latin plus conquérant ... ?
Pourquoi les solutions pour enseigner le latin et le grec autrement que comme des langues mortes sont si peu appliquées ?
Il y a des méthodes passionnantes et efficaces : où est la résistance à leur application ?
Pour transmettre le latin et le grec aux générations futures, on peut penser à un Institut spécialisé regroupant 40 à 80 spécialistes. Une sorte de nouveau Musée d'Alexandrie, une cage aux oiseaux remplie de philologues savants donnant à lire des traductions en français à la population. Dans une logique de transferts culturels et de transmission des savoirs, c'est sans doute suffisant : c'est ce qui a permis aux textes Grecs et Latin de traverser l'époque médiévale, que ce soit par l'Occident ou par l'Orient. Mais le goût de la population pour les choses de l'Antiquité se satisfera-t-elle longtemps de cela ? Le plus sûr moyen permettre aux gens d'avoir l'envie de rencontrer et de lire des auteurs de l'Antiquité n'est-il pas de leur en avoir donné le goût à l'école ?