Le XIXe congrès de l’Association Guillaume Budé, organisé avec la section d’Alsace et le CARRA (UR 3094) : « Les Religions, de l’Antiquité à la Modernité. Enjeux et Transmissions » aura lieu les 20 et 21 juin, à l’Université de Strasbourg et à la Bibliothèque humaniste de Sélestat).
Le congrès n'est pas réservé aux membres de l'Association Guillaume Budé, et il s'adresse à tous les collègues intéressés.
Il est possible de suivre le congrès à distance, en envoyant un mail à l’adresse de contact indiquée ci-dessous.
Contact :
L'équipe du projet de recherche Ama-Mater organise un colloque intitulé « Mères et maternités antiques : représentations, pratiques et réappropriations de l'Antiquité à l'époque contemporaine » les 11, 12 et 13 juin 2025 au Palais des Beaux-Arts de Lille.
Le colloque aura lieu uniquement en présentiel.
Contact :
Les journées d'études sont organisées par Andrzej S. Chankowski (HeRMA, Université de Poitiers) et Stefano Caneva (Università degli Studi di Padova).
Longtemps considérée comme suffisamment éclairée par l’ouvrage de Christian Habicht, la problématique du culte des souverains à l’époque hellénistique connaît, depuis un certain temps, un profond renouvèlement. Alors que les conclusions de Ch. Habicht permettaient, semblait-il, d’entendre le culte exclusivement dans la perspective des relations politiques entre rois et cités, une telle approche paraît aujourd’hui réductrice. En particulier, la dimension religieuse du culte des souverains, explicitement laissée de côté par Ch. Habicht, attire de plus en plus l’attention des chercheurs et chercheuses. Parmi les études récentes, on mentionnera celles qui s’interrogent sur la diversité de formes de cultes, notamment de formes matérielles, par lesquelles le rattachement des souverains à la sphère sacrée et/ou divine pouvait être exprimé, celles qui portent sur le vocabulaire et la syntaxe de la titulature des souverains, utilisée dans le contexte des honneurs cultuels, enfin celles qui explorent les interactions éventuelles entre les honneurs cultuels accordés localement par des cités grecques (« cultes civiques ») et ceux ayant pour origine l’initiative les pouvoirs centraux (« cultes dynastiques »).
À cette étape, il nous paraît fructueux de faire un état des lieux de ces recherches et des perspectives qu’elles ouvrent. Pour ce faire, nous souhaitons procéder par des études de cas provenant de différentes régions du monde grec, en prêtant une attention particulière aux aspects rituels et en insistant sur la spécificité du contexte local de ces honneurs. Nous comptons contribuer de la sorte à la réactualisation de la carte de diffusion de ce phénomène et du tableau de ces formes. Plutôt qu’une synthèse, cette rencontre se propose de faire un rapport sur l’actualité de la recherche dans un domaine intensivement étudié.
Les journées d’études se tiendront au centre-ville de Poitiers, faculté des Sciences humaines et arts.
> Le jeudi 5 juin : Hôtel Fumé, salle des Actes – 8 rue René Descartes – Bât. E15.
> Le vendredi 6 juin : Hôtel Berthelot, salle Crozet – 24 rue de la chaîne – Bât. E13.
Il sera possible de suivre l’événement en distanciel : Lien de connexion
Contact :
L’événement est organisé par Bruno Bazin (C’Chartres Archéologie, UMR 8546, CNRS–ENS, Paris), Frédéric Guibal (IMBE, UMR 7263), Stéphane Lamouille (IRAA UAR 3155, CNRS, AMU, UPPA, MOM Lyon 2), Sylvie Rougier-Blanc (CRHEC, UPEC) et Magali TORITI (Université de Rennes, CReAAH, UMR 6566).
Les multiples bio-indicateurs analysés en paléoécologie sont particulièrement précieux pour reconstituer l’histoire des paléoenvironnements. Parmi eux, l’analyse pollinique et la pédoanthracologie retracent les évolutions et les variations du couvert végétal et aident à la restitution des paysages anciens. En archéologie, les conditions de conservation des macrorestes végétaux et la nature même des contextes d’étude obligent les approches méthodologiques à s’adapter. Ainsi, les vestiges ligneux mis au jour sur un site archéologique sont les témoins de l’activité humaine passée. À la lumière de l’anthracologie, de la xylologie et de la dendrochronologie, l’identité taxonomique, la datation et l’observation des caractéristiques des bois impliqués traduisent, en plus de la technologie employée, notamment la sélection humaine qui, elle-même, reflète la disponibilité ou l’indisponibilité locale du taxon considéré.
Les récentes découvertes de près de 2 000 bois antiques dans le sanctuaire gallo-romain de Saint-Martin-au-Val (Chartres, Eure-et-Loir) soulèvent de nouvelles questions sur l’utilisation des essences dans l’architecture. Le sapin, encore lui, y est majoritaire dans la composition d’un plafond à caissons alors qu’il ne s’agit pas d’une essence originaire de la région de Chartres. L’essence a-t-elle été délibérément choisie pour ses propriétés mécaniques, sa facilité de façonnage, sa légèreté, sa résistance ? La question de sa provenance et de la logistique de transport qui en découle, est aussi prégnante : quels étaient les circuits d’approvisionnement du bois d’œuvre ? Comment peut-on aujourd’hui retracer ces circuits et mieux comprendre l’économie du bois ? Y avait-il un circuit propre au bois d’œuvre ? Existait-il des essences particulièrement prisées et si oui, pourquoi ? Le choix dépend-il du type de construction ? L’aire de distribution passée de l’essence est-t-elle impliquée ?
Cette nouvelle rencontre « Bois et architecture » souhaite proposer une réflexion critique sur le choix des essences dans l’architecture durant la Protohistoire et l’Antiquité à partir d’exemples attestés archéologiquement. Le recours ponctuel aux comparaisons historiques (Moyen-Âge notamment) est aussi prévu. De la même manière, la problématique initiale concerne le monde gallo-romain, le monde italique et le monde égéen – Grèce et Crète plus particulièrement – mais la réflexion s’ouvrira à d’autres régions pour la période antique (Europe occidentale, Balkans, Proche-Orient, Égypte, Maghreb, Japon). Les connaissances actuelles et passées de la biogéographie et les aspects méthodologiques seront aussi abordés, de la gestion des bois lors des fouilles jusqu’à leur conservation, en passant par la phase d’analyse qui implique le recours à des spécialistes des sciences de l’environnement. Comment préserver au mieux ces vestiges souvent exceptionnels et difficiles à analyser ? Comment les valoriser auprès du public en tant qu’objets patrimoniaux ?
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