L’exposition « Aux origines des Jeux Olympiques. GymnAsia. Concours et culture athlétiques dans l’Antiquité grecque » met en lumière une institution centrale la cité grecque antique : le gymnase. Elle s’appuie notamment sur un projet de recherche franco-allemand consacrée à son histoire et celle des concours athlétiques en Asie Mineure, une partie de la Turquie actuelle.
L’exposition et le livret d’accompagnement offrent non seulement une introduction au gymnase grec, mais aussi un aperçu du monde des concours, au-delà des seuls concours d’Olympie. Elle éclaire ainsi la culture de la compétition, caractéristique de l’Antiquité grecque. Ce volume retrace une histoire millénaire, entre le Ve siècle av. J.-C. et le Ve siècle ap. J.-C., en abordant le rôle du gymnase et des concours dans la société, la politique et l’économie, mais aussi leur importance dans la religion et la vie quotidienne. En s’appuyant sur le projet de recherche, l’exposition met également l’accent sur les évolutions régionales de cette institution en Asie Mineure antique.
Le numéro 49 (2024) de la revue Ktèma vient de paraître. Il contient un dossier d’articles sur les « intraduisibles » de l’Antiquité et un second dossier consacré à la représentation de l’espace dans l’histoire universelle de Diodore de Sicile. Une troisième section propose neuf articles de thèmes variés.
Bellica. Guerre, histoire et sociétés est une revue d’histoire, interuniversitaire et francophone, ouverte sur les sciences humaines et sociales. Elle se donne pour objet l’étude de la guerre et du fait militaire dans toutes leurs amplitudes spatiotemporelles et thématiques. Bellica paraît deux fois par an, en ligne exclusivement, avec pour ambition de contribuer à la diffusion du savoir scientifique dans le monde académique et jusqu’au cœur de la société. Au travers de problématiques et d’approches pluridisciplinaires, Bellica propose des perspectives innovantes et globales sur un fait social majeur, dont l’étude est indispensable pour comprendre la vie, l’organisation et l’évolution des sociétés humaines du passé et d’aujourd’hui à l’échelle du monde.
[Annonce transmise par la CUSGR]
Les cités grecques de l’ouest de la mer Noire durant les époques classique et hellénistique sont insérées dans des réseaux économiques et des alliances politiques avec le reste du monde grec. L’analyse des différentes sources archéologiques, épigraphiques et littéraires cherche à reconstituer les structures, le rythme et les évolutions des échanges, qui ont permis à ces cités de perdurer entre des populations de l’hinterland parfois hostiles et la mer Noire. Les côtes occidentales du Pont-Euxin constituent une région qui, d’un point de vue économique, est loin d’occuper la place marginale que l’historiographie a tendance à lui attribuer au sein du monde grec.
[Annonce transmise par la CUSGR]
L’Asie Mineure est au centre du monde de Strabon, et le livre XIV de la Géographie, qui en boucle la description, un témoin majeur pour l’historien du sud et de l’ouest de la péninsule anatolienne : de fait, pour l’étude des différentes régions que sont l’Ionie, la Carie, la Lycie, la Pamphylie et la Cilicie, ainsi que Rhodes et Chypre, le livre XIV est une source inépuisable. Il n’est donc pas passé dans la tradition uniquement pour sa confédération lycienne, dont Montesquieu fit « un modèle d’une belle république fédérative », pour ses Cariens barbarophones, tant étudiés par les spécialistes d’Homère, ou encore pour son colosse de Rhodes, l’une des sept merveilles du monde, qui suscita l’intérêt des archéologues : c’est aussi l’abondance d’informations sur la terre et les hommes de ces contrées qui contribue à en faire l’un des livres les plus intéressants de la Géographie.
Il est un autre point caractéristique de ce livre, comme du reste des deux précédents : l’Asie Mineure y est peinte comme le centre de la culture grecque. En effet, alors que la description de la Grèce centrale ne livre que très peu de noms de philosophes, écrivains, savants et artistes, la géographie intellectuelle des régions ici traitées est d’une richesse sans précédent : c’est qu’une grande partie de l’expérience humaine et scientifique de Strabon est liée à l’Anatolie. Le livre XIV montre la familiarité de l’auteur avec la culture du monde où il est né, où il s’est formé, et dont il se sent partie intégrante. Pour l’étude de l’Asie Mineure, Strabon n’est donc pas seulement un géographe, mais aussi une source locale.
Après une notice sur ce livre et sa composition ainsi que sur l’histoire et l’établissement de son texte, ce volume en propose une nouvelle édition critique, traduite et commentée.
L’histoire des circulations en Méditerranée ancienne s’est longtemps restreinte à celles des hommes et dans le cadre des milieux anthropisés, au détriment des circulations des animaux. L’essor des études animales amène désormais à les intégrer pleinement à cette histoire qui s’insère aussi dans celle des environnements et des sociétés qui les habitent.
Au cours du Ier millénaire av. J.-C., des espèces ont régressé sous la pression humaine (lions, éléphants), voire disparu ; d’autres sont arrivées de mondes lointains, comme le paon ou le zébu, parfois introduites par les hommes indépendamment de leur volonté. L’élevage repose largement sur les déplacements de troupeaux. Des espèces sauvages ont migré spontanément, comme les criquets. Les animaux se révèlent ainsi sujets autant qu’objets d’une histoire globale des faunes méditerranéennes.
C’est cette variété de circulations animales et la façon dont elles reconfigurent la répartition géographique des espèces dans l’espace méditerranéen que cet ouvrage vient étudier, en proposant la première zoogéographie historique de la Méditerranée ancienne. En mêlant archéologie, archéozoologie, histoire, iconographie et philologie, l’étude des faunes, des bestiaires et des différentes formes de circulations permet d’interroger les phénomènes d’expansion ou de régression des espèces et l’impact de l’action humaine sur ces mutations.
Dans son recueil d’Aenigmata, le poète latin Symp(h)osius (IVe–Ve s.) fait précéder chaque énoncé d’un titre qui en indique la solution. Cette disposition, inhabituelle, semble priver le lectorat du processus de réflexion nécessaire à un réel jeu énigmatique. Pierre Siegenthaler propose de réévaluer l’expérience ludique qu’un tel livre pouvait malgré tout offrir. À travers une étude sélective du corpus, il démontre que Symposius a mis en place différentes stratégies visant à guider son lector vers une interprétation alternative – et souvent autoréflexive – du texte. La résolution de ce jeu cryptique permet d’accéder à un discours dissimulé par le poète et de mieux cerner son projet littéraire. L'étude offre également une nouvelle traduction française des Aenigmata, œuvre rarement rendue accessible dans cette langue.
[Annonce transmise par la SVAW/ASEA]
[Annonce transmise par la CUSGR]
[Annonce transmise par la CUSGR]
Dans la revue comme dans les éditions Cahiers d’art, Christian Zervos a pris le parti de faire dialoguer des œuvres de domaines différents et de diverses époques historiques. Il envisageait l’art moderne en partant toujours de ses rapports à des formes universelles, provenant des arts dits « premiers » ou « archaïques » et des instincts « primordiaux » de l’humanité. Il jetait ainsi un nouveau regard sur les objets anciens dans le cadre d’une double démarche qui les réactualisait, tout en réinscrivant l’art moderne dans une perspective historique. La contribution de Zervos fut particulièrement importante pour la réhabilitation de l’art de la Grèce antique – notamment de l’art préclassique – ainsi que pour la redéfinition des civilisations anciennes et des formes d’art archaïques dans le cadre du modernisme. Dans ce volume, il est question de sa vision globale de la culture méditerranéenne, qui se forma « au miroir de la Grèce », à travers un double lien : au départ l’ancrage de sa démarche « moderniste » dans les principes des arts premiers du bassin méditerranéen, puis le retour au pays, dans les années 1950, pour renouer avec les « origines » de la culture méridionale poursuivant ainsi son projet de retracer les sources primitives du Sud européen (en Sardaigne, dans les Cyclades, en Crète). Ces textes retracent le développement de son goût pour ces périodes sans témoignages écrits et la poursuite de son projet de constituer un récit photographique des cultures du « Sud préhistorique ».
[Annonce transmise par la SVAW/ASEA]
Vers la fin de sa vie, l’érudit et ancien homme d’État byzantin Théodore Métochite (1270–1332) compare Démosthène et Aristide afin de déterminer lequel des deux est le meilleur orateur. En puisant à des sources variées, il montre ses vastes connaissances sur les deux auteurs. Son opuscule ne peut cependant être réduit à une banale compilation. Métochite est en effet lui-même orateur, et sa comparaison n’est donc pas un simple traité sur la rhétorique, mais aussi une œuvre de rhétorique à part entière. Il se sert de cet ouvrage afin de s’autoreprésenter et de montrer ses capacités. La Comparaison de Démosthène et d’Aristide poursuit également une fin moins personnelle : démontrer que la rhétorique est un instrument pour gravir les échelons sociaux. Lequel des deux orateurs – Démosthène ou Aristide – est donc, non pas le meilleur orateur en soi, mais le meilleur modèle pour atteindre ce but ?
[Annonce transmise par la SVAW/ASEA]
L'histoire des femmes et du genre est un domaine de recherche en plein essor. Elle est par ailleurs devenue un objet de réflexion publique. Afin de répondre à ce mouvement fort, cet ouvrage, pensé par un collectif d'historiennes et d'historiens, offre un regard éclairé sur la place, le rôle et l'image des femmes de la Préhistoire aux révolutions européennes de la fin du XVIIIe siècle à travers de nombreux documents textuels et iconographiques.
Une histoire des femmes en Europe propose plus de cent cinquante documents historiques commentés qui traitent des aspirations et des obstacles à une égalité entre les sexes et permettent d'écrire l'histoire des femmes à travers les siècles, mais aussi de livrer les clés de la méthode d'analyse spécifique qui s'est élaborée durant les dernières décennies.
Le sujet du volume présente un intérêt scientifique notable puisqu'il se situe dans deux domaines simultanément : une histoire des femmes qui s'inscrit dans la durée et mobilise des historiennes et des historiens de toutes les périodes comprises entre la Préhistoire et l'époque moderne, mais aussi une histoire commune de l'Europe.
Issu d’une réflexion partagée entre spécialistes de l’Égypte tardive et spécialistes des questions de genre antique, ce volume se concentre sur les capacités d’action (agency) des femmes en Égypte, entre le Ve siècle av. J.-C. et le VIIIe siècle ap. J.-C. dans une perspective d’histoire sociale. Plus de 200 noms de femmes émergent de ces travaux, mettant en lumière la nécessité d’une approche mixte des sociétés antiques. Consulter les oracles, formuler une pétition, prendre des décisions, connaître ses droits, divorcer ou encore tenir des comptes et gérer une entreprise : telles sont les actions, leurs contextes et leurs limites qu’étudient les contributions de ce volume, à partir d’une documentation constituée de papyrus et d’ostraca démotiques, grecs et coptes.
Ce volume est issu d’une rencontre du groupe de recherche « Eurykleia. Celles qui avaient un nom », porté par les laboratoires Anhima UMR 8210, Archimède UMR 7044, Traces UMR 5608, PLH EA4601, l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, l’Université de Strasbourg et l’Université Toulouse - Jean Jaurès.