Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche et le Réseau des Écoles françaises à l’étranger ont le plaisir de vous annoncer l’ouverture de l’appel à candidatures aux contrats doctoraux fléchés à l’international vers les EFE. Ce dispositif peut bénéficier, pour une durée de trois ans, à tout candidat au doctorat dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger.
L’École française de Rome a vocation à accueillir des doctorants préparant une thèse dans les champs disciplinaires qui relèvent de sa sphère de compétence telle qu’elle est définie dans le décret du 10 février 2011 relatif aux écoles françaises à l’étranger. Elle « développe à Rome et en Italie, au Maghreb et dans les pays du Sud-Est européen proches de la mer Adriatique des recherches dans le domaine de l’archéologie, de l’histoire et des autres sciences humaines et sociales, de la Préhistoire à nos jours ». En outre, sa situation particulière dans une capitale de rayonnement mondial depuis plus de 2000 ans, à travers l’empire romain puis la papauté, la rend également apte à accueillir de jeunes chercheurs travaillant sur d’autres sphères du globe (de l’Asie aux Amériques, en passant par l’Afrique) dont une partie des terrains et des sources sont situés en Italie. Les recherches qu’elle mène en archéologie la prédisposent enfin à l’accueil de doctorants travaillant dans des disciplines dialoguant avec l’archéologie (sciences de la terre, physique…).
L’École française de Rome est donc prête à recevoir à compter de septembre 2025, en convention avec une ED française, un doctorant travaillant en archéologie, histoire ou sciences sociales dont le projet s’inscrirait dans ce cadre. Dans tous les cas, il faut que le dossier manifeste la nécessité d’une présence du doctorant à Rome, en Italie ou dans les pays du Maghreb et de la façade adriatique des Balkans pour mener à bien tout ou partie de ses recherches.
Date limite de candidature : 5 mai 2025, minuit (heure de Paris)
Ce numéro de Bellica a pour ambition de collecter des articles traitant de la présence et des interventions des femmes en contexte militaire, et ce, dans une perspective chronologique large allant de l’Antiquité au XXe siècle. Le recueil entend se placer dans la continuité d’un mouvement historiographique, initié depuis quelques années, qui réévalue justement la place et le rôle des femmes dans ce qui semblait être une affaire purement masculine.
Le sujet permet d’envisager d’abord les femmes comme victimes de guerre – plusieurs études ont récemment porté sur les viols, les déportations, la mise en esclavage, les meurtres et autres violences commises à l’occasion d’un conflit. Mais il s’agit aussi de s’intéresser aux femmes en guerre et aux femmes de guerre, soit à toutes celles qui ont joué un rôle actif. Les femmes peuvent combattre dans des contextes particuliers, notamment lors d’un siège, d’une guerre civile, d’une guérilla ou encore d’une résistance face à quelque occupation militaire – il était traditionnellement admis qu’une femme défende son foyer ou sa communauté, y compris les armes à la main. Mais il existe aussi, plus rarement, des femmes-soldats enrôlées dans les armées, après avoir caché (ou non) leur sexe. Certaines ont même dirigé des guerres (au niveau politique) et conduit des armées (au niveau stratégique, voire tactique), ce qui implique qu’elles maîtrisaient différentes formes de l’art de la guerre. Rappelons que l’un des meilleurs traités militaires du Moyen Âge a été composé par Christine de Pizan. Le statut social de ces femmes en guerre mérite une véritable réflexion, car elles ne combattent a priori pas de la même manière si elles sont issues du peuple ou de l’aristocratie, si elles sont des jeunes filles, des épouses ou des veuves, etc.
D’autres formes d’expériences féminines de la guerre, moins violentes mais tout aussi essentielles, sont à explorer. Nombreuses sont celles qui suivent les armées, avec un rôle technique et officiel (cantinières, blanchisseuses, infirmières…), parfois militaire (éclaireuses, espionnes), et souvent sexuel (prostituées, épouses de soldats…).
Reléguées aux marges des armées, elles n’en participent pas moins à la logistique militaire, à une forme d’économie de la guerre, plus ou moins profitable pour elles, et peuvent prendre, à l’occasion, une part au combat.
Enfin, il serait intéressant d’enquêter sur les rapports de la femme et du sacré en période de conflit. L’invocation et l’intervention miraculeuse de la Vierge et de saintes protectrices, les processions de reliques, les visions, ainsi que les vaticinations de prophétesses, constituent des phénomènes récurrents du récit de guerre jusqu’à nos jours.
La diversité et l’amplitude des interventions de femme en contexte guerrier permet d’interroger leurs capacités d’adaptation ou d’accommodation, et de dépasser ce statut de victimes passives que les normes de genre leur ont traditionnellement assigné. Le numéro privilégiera les articles portant sur les actions et l’expérience militaires des femmes dans la guerre, plutôt que sur les représentations de guerrières, plus ou moins fantasmées – sujet déjà très largement traité par l’historiographie récente.
Les propositions de contributions (entre 1500 et 2000 caractères espaces compris), accompagnées d’un bref curriculum vitae (1000 caractères espaces compris maximum), sont à adresser avant le 1er juin 2025 par voie électronique à
Date limite : 1er juin 2025
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La jeunesse est par excellence un thème pour les Neronia. En effet, Néron lui-même voulut faire de sa jeunesse (iuuenta) un atout de son principat. Néron ne se contenta pas d’être jeune, il exalta la jeunesse et la promesse de renouveau qu’elle portait ; il célébra les Iuuennalia, il créa une association de chevaliers, les Augustiani, éclatants de jeunesse et brillants et préféra les Verts, faction associée au printemps et au renouveau. En retour on lui reprocha les travers prêtés à l’impétuosité de son âge, la turbulence, l’indocilité, les désirs débridés.
L’importance de la jeunesse à Rome n’était cependant pas propre aux temps de Néron car un tournant décisif s’était joué dans les dernières années de la République quand l’apparition de la jeunesse dans le débat politique marqua pour la première fois un désir de rupture et de renouvellement. Les communications du colloque pourront donc porter sur une période étendue de l’âge augustéen jusqu’à la fin de la période néronienne, en prenant en compte éventuellement les prolongements flaviens dans la mesure où l’on fait apparaître l’évolution d’un thème politique instrumentalisé par les julio-claudiens. De même, peuvent être prises en compte toutes les sources, dans toutes les langues vernaculaires de l’empire romain, et de toute nature, épigraphiques, numismatiques, papyrologiques, littéraires, juridiques et bien sûr iconographiques.
Pour autant, la jeunesse n’est pas un thème social uniforme. Ne vaudrait-il pas mieux parler de jeunesses romaines ? Pour donner une définition générale on peut estimer que la jeunesse commence où s’achève l’enfance et qu’elle s’arrête au seuil de la maturité, à l’âge où l’on exerce dans toute leur force, les responsabilités, les métiers ou les conditions. La question de la limite invite à considérer la jeunesse comme une pluralité d’expériences, en fonction de la condition juridique, du genre, de la catégorie sociale. Les communications attendues seront centrées sur la jeunesse, possiblement en relation avec d’autres âges (l’enfance et l’âge mûr). Sans préjuger de la programmation finale du congrès elles pourront s’articuler autour d’une pluralité de thématiques.
Une proposition d’une demi-page devra être envoyée à l’adresse suivante :
Les langues utilisées pour les communications comme pour les résumés peuvent être l’allemand, l’anglais, l’espagnol, le français et l’italien.
Date limite : 1er mai 2025
Contact :
Résister. Tel est le titre de l’ouvrage de Jacques Baumel, touchant son passé et son regard sur la résistance en France au cours de la Seconde Guerre mondiale, tel est également et pour partie le titre du dernier ouvrage de Jean Malaurie, lui-même résistant. Dans la mémoire collective, l’évocation de la résistance évoque bien souvent la « Résistance », celle liée au contexte d’occupation par l’Allemagne nazie de la France et d’une grande partie de l’Europe, avec bien des noms qui font écho à cette période et qui alimentent une histoire et des imaginaires.
Au-delà de la Seconde Guerre mondiale, on sait que « résister » n’est en rien une nouveauté dans le champ des sociétés humaines. De la résistance juive en Palestine face aux Romains de l’empereur Vespasien, relatée par Flavius Josèphe, à celle des Ukrainiens en cours depuis 2022, il y a une multitude de déclinaisons des formes de résistances : politiques, religieuses, sociales, intellectuelles, culturelles, alimentaires, climatiques, technologiques, philosophiques, etc.
Les formes prises par l’opposition sont elles-mêmes plurielles. Si elles peuvent engager une action physique, par la manifestation, la lutte armée, le collage d’affiches, des opérations « coup de poing », elles usent également des voies médiatiques au gré des changements technologiques : de l’inscription peinte, gravée, sur un mur, à l’affichage d’imprimés la publication de livre, l’envoi de messages audio, de vidéo, électroniques, les modalités d’expression sont plurielles et bien souvent croisées.
Ces Universités d’hiver 2025 de Saint-Mihiel souhaitent ainsi s’intéresser à la thématique très large de la résistance et des résistances, en dépassant le seul champ de la lutte à l’occupant – sans pour autant l’occulter –, avec la volonté d’approfondir, sur le temps long et dans des espaces très divers, le sens de résister.
Ces Universités d’hiver s’appuient sur toutes les périodes historiques, avec la volonté d’ouvrir la voie aux comparaisons et discussions, et de croiser les champs disciplinaires. Les actes de cette rencontre donneront lieu à une édition.
Les propositions de communication, accompagnées d’un bref résumé ainsi que d’un court CV, sont à envoyer à
Date limite : 30 avril 2025
Date limite de candidature : 07 avril 2025
[Annonce transmise par la SVAW/ASEA]
Dans le cadre du soutien apporté aux actions de coopération internationale, le Ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche et le Réseau des Écoles françaises à l’étranger ont le plaisir de vous annoncer l’ouverture de l’appel à candidatures aux contrats doctoraux fléchés à l’international vers les EFE. Ce dispositif peut bénéficier, pour une durée de trois ans, à tout candidat au doctorat dont les recherches s’inscrivent dans le cadre des programmes scientifiques d’une des cinq Écoles françaises à l’étranger.
Cette année, 5 contrats doctoraux sont ouverts, portés par l’École française d’Athènes, l’École française de Rome, l‘Institut français d’Archéologie orientale, la Casa de Velazquez (École des hautes études hispaniques) et l’École française d’Extrême-Orient.
Cette allocation vient s’ajouter au contingent dont dispose chaque École Doctorale : elle constitue donc à la fois un renforcement de l’aide aux jeunes chercheurs, un soutien à la recherche française à l’étranger et un élargissement des partenariats entre les universités françaises et les EFE.
Pour candidater à l’École française d’Athènes, les dossiers de candidature doivent être envoyés à l’adresse
- un projet de thèse de cinq pages au maximum ;
- le CV du candidat pressenti pour entreprendre cette recherche ;
- une lettre de présentation du ou des directeur(s) de thèse pressenti(s) ;
- l’avis du directeur de l’École doctorale.
Les résultats seront transmis au cours du mois de juin.
Date limite de candidature : 05 mai 2025
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La Direction de la mémoire, de la culture et des archives du ministère des Armées a lancé le jeudi 20 février 2025 la campagne pour le financement de contrats doctoraux en histoire au titre de l'année 2025, sous réserve des crédits alloués.
Le ministère des Armées attribue des allocations doctorales dans le cadre de sa politique de soutien à la recherche en histoire militaire et de la défense en 2025. Une allocation qui permet le financement d’un contrat doctoral a pour objectif de soutenir pendant trois ans un chercheur qui s’engagera ou est déjà engagé dans une thèse en histoire militaire et de la défense, sur l’un des axes de recherches défini par le comité directeur de la recherche historique de la défense du ministère des Armées :
- Les évolutions de l’organisation de la défense et des armées
- Les engagements extérieurs et la conduite des opérations depuis 1962
- Les stratégies d’action et de dissuasion
- La sécurité intérieure
- L’histoire de la guerre et de ses formes
- Les aspects sociaux, culturels et mémoriels de la guerre
- L’histoire de l’administration du ministère des Armées
- L’histoire budgétaire et histoire économique de la politique de défense, des armées et de l’armement
Date limite de candidature : 18 avril 2025
L’École française de Rome propose chaque année un dispositif de bourses mensuelles destiné à assurer l’accueil temporaire de jeunes chercheurs dont les travaux nécessitent un séjour en Italie. Ces bourses ont pour mission principale d'accompagner les jeunes chercheurs afin de leur permettre de mener à bien leurs travaux dans de bonnes conditions et de compléter leur formation à la recherche.
Deux dispositifs sont proposés :
- Des bourses sont ouvertes à des doctorantes et des doctorants : elles sont destinées à soutenir leurs recherches, en priorité au cours des premières années de thèse ;
- Des bourses dites « sénior » s’adressent aux titulaires d’un doctorat des pays du Maghreb et des pays du Sud-Est européen proches de la mer Adriatique.
Les domaines concernés par cet appel à candidature sont les suivants : l’histoire, l’archéologie, la géographie, l’urbanisme, la sociologie, l’anthropologie, le droit, l’histoire de l’art, les lettres, la philosophie et plus généralement les sciences humaines et sociales.
Pour un séjour de bourse au second semestre 2025, la réception des dossiers de candidature est ouverte. Les dossiers seront à envoyer via la plateforme en ligne.
Date limite de candidature : 31 mars 2025 à 12h (heure de Rome)
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La quatrième édition du prix du Collège de France destiné à récompenser une jeune chercheuse ou un jeune chercheur choisi pour l'excellence de son parcours et le caractère novateur de ses contributions à la recherche publique est lancée. Ce prix est doté d'une récompense de 20 000 euros et d'une invitation à donner une conférence publique au Collège de France.
Fidèle à l'esprit pluridisciplinaire du Collège de France, ce prix récompense alternativement chaque année un lauréat dans le domaine des Sciences mathématiques, informatiques, expérimentales et de la nature, ou des Lettres, des humanités et des sciences sociales. Les candidats doivent avoir soutenu leur thèse depuis moins de 7 ans, et être en fonction dans un laboratoire public de recherche en France. En 2025, le prix du Collège de France sera attribué dans le domaine du droit, de l'histoire et de la philosophie, sur le thème : « Savoirs et démocratie. »
L'intégration adéquate des savoirs en politique est une question débattue de longue date. Elle est aussi d'une redoutable actualité dans les démocraties nationales et internationales contemporaines, qu'il s'agisse de savoirs politiques ou d'autres savoirs plus techniques. La question complémentaire de la place des valeurs démocratiques au sein de ces savoirs ou, du moins, de leur organisation et de leur production l'est tout autant. En récompensant les travaux d'une jeune chercheuse ou d'un jeune chercheur sur ces questions, le Collège de France souhaite contribuer au débat en y révélant une nouvelle voix.
Les candidats intéressés par ce prix, travaillant actuellement au sein d'un laboratoire de recherche public en France, devront obligatoirement se tourner vers un professeur d'université ou un directeur de recherche en activité, qui soutiendra leur dossier par une lettre de présentation et de recommandation. Le dossier sera déposé par le candidat lui-même via une plateforme numérique dédiée.
Date limite de candidature : 30 avril 2025
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Les éditions Classiques Garnier ont créé une nouvelle collection intitulée « Histoire des Antiquités ». Comme son nom l'indique, la collection accueille des monographies et ouvrages collectifs consacrés aux mondes anciens, dans toutes leurs diversités documentaire et thématique. Elle entend refléter la vitalité des sciences de l’Antiquité en alliant érudition et questionnement problématique. Une place particulière est faite aux ouvrages réfléchissant sur la longue durée de la période antique.
Les manuscrits de toute taille sont examinés, avec toutefois une contrainte assez forte quant au nombre d'illustrations figurées. Les Classiques Garnier proposent un processus éditorial rapide (en moyenne 6 mois entre l'acceptation du manuscrit et sa publication) et un réseau de diffusion large.
Toutes les demandes d’informations et les propositions de manuscrit peuvent être adressées à
Centre de recherche conjoint de la Universidad Autonoma de Madrid et la Casa de Velázquez, le MIAS a été admis en avril 2019 comme membre de plein droit du prestigieux réseau NetIAS (Network of European Institutes for Advanced Study). Il a pour objectif de renforcer et internationaliser la recherche, notamment en Sciences Humaines et sociales, à travers la mise en place d’une politique d’invitation de chercheurs de haut niveau. Pour cela, le MIAS propose un appel à candidatures ouvert. Les chercheurs résidents, sélectionnés au travers d’un processus d’évaluation rigoureux, disposent d’une grande autonomie dans le développement de leur projet de recherche, et échangent régulièrement à l’occasion de rencontres interdisciplinaires, entre eux mais également avec les communautés scientifiques locale, régionale et nationale.
La communauté scientifique du MIAS est composée d’environ 30 chercheurs, en Sciences Humaines et Sociales, dont le séjour à Madrid peut varier de 3 mois à 3 ans.
Plusieurs appels à candidatures sont ouverts tout au long de l’année universitaire.
Les historiens de l’art et les archéologues qui travaillent sur les édifices de culte s’intéressent à des formes et des techniques architecturales, à des décors, peints et/ou sculptés, mais ils tentent aussi de restituer les rituels et les circulations qui s’y déroulèrent.
L’édifice et sa périphérie constituent un espace sacré, délimité par une frontière, matérielle ou symbolique, qui marque la séparation avec l’espace profane. Ce territoire qui appartient à la divinité est soumis à un ensemble de règles et d’usages qui régissent la pratique rituelle, qui est elle-même étroitement liée à l’espace : gestes, sacrifices, prières, cheminements prennent place en des emplacements définis, dont l’architecture et le décor précisent souvent l’identification et la fonction. Les seuils, qui matérialisent le passage d’un espace à un autre, sont aussi la traduction architecturale des frontières qui interviennent dans le rituel. Ils marquent l’accessibilité à un espace ou, au contraire, l’interdiction ou la restriction à certains groupes de la société ou au personnel religieux pour les espaces les plus sacrés. Ils matérialisent différentes gradations de sacralité, appelant certains gestes, certaines prières ; leurs abords peuvent faire l’objet de dispositifs architecturaux et de décors spécifiques (reliefs, sculpture architecturale, statues).
L’enjeu pour les chercheurs qui étudient les sociétés antiques et médiévales, leurs croyances, leurs cultes et leurs pratiques rituelles, est de restituer une spatialité fonctionnelle et symbolique en analysant les structures architecturales, les décors, le mobilier, les textes (littéraires et épigraphiques), les sources normatives et les sources de la pratique. Le travail de recherche peut se heurter à plusieurs difficultés méthodologiques, qu’il s’agisse du caractère lacunaire des vestiges conservés, de la stratification des utilisations sur le temps long, de la correspondance complexe entre le vocabulaire utilisé par les auteurs anciens et les objets et espaces observés, du manque de textes ou, au contraire, de la disparition de certains édifices, connus uniquement par des sources écrites.
Pour ce numéro de la revue Frontière·s, consacré aux frontières du sacré de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, différentes thématiques pourront être abordées, à partir d’études de cas ou de synthèses sur un corpus, ici listées de manière non exhaustive :
- l’établissement de normes sur l’accès des différents espaces des édifices de culte ;
- l’interprétation parfois complexe de la terminologie employée dans les sources écrites pour distinguer différents espaces ;
- l’approche croisée de vestiges conservés et de sources textuelles ;
- la restitution de structures de séparation plus au moins autonomes par rapport au gros œuvre (portes, tentures, chancels, jubés, grilles, clôture…), qui peuvent connaître des variations liées à la nature du culte, au calendrier religieux, mais aussi à l’évolution sur le temps long des pratiques liturgiques ;
- l’aménagement des seuils et des passages (sculpture, décoration architecturale, inscriptions topiques) ;
- la restitution des perceptions sensorielles des cérémonies au sein d’un espace donné ;
- la périodisation de l’histoire d’un édifice au regard de l’évolution de l’organisation spatiale du sacré.
Date limite de candidature : 31 mai 2025
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Le programme est dirigé par Frédéric Worms (ENS), Anca Dan (CNRS-ENS) et Christine Mauduit (ENS).
Le programme « Humanités dans le texte », porté par l’ENS-PSL, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale et les associations CNARELA et APLAES a pour but de constituer une bibliothèque de modules pédagogiques transdisciplinaires, composés de textes, d’images et de vidéos, destinés à venir en appui à l’enseignement des langues et cultures de l’Antiquité. Ces modules sont créés par des enseignants, des chercheurs, des spécialistes de différents domaines à partir d’un texte latin et grec, reproduit en original, traduit et commenté selon différentes perspectives d’intérêt scientifique et sociétal.
Une journée de présentation des projets réalisés sera organisée à l’ENS, le deuxième samedi de décembre.
Date limite de candidature : 31 mai 2024
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