Les nouvelles fondations en Italie méridionale constituent un contexte privilégié pour étudier l’organisation des espaces des cités grecques, tant urbains que ruraux. La question de la frontière est ainsi un sujet qui permet d’analyser les différents défis auxquels les citoyens grecs ont été confrontés. Quelle pouvait être la conception des limites de l’occupation des terres par les Grecs dans un contexte colonial ? Y a-t-il une différence de perception de la frontière selon que l’on s’oppose à une autre cité grecque, à une communauté italique organisée en cité comme les Étrusques ou aux populations indigènes d’Italie ayant d’autres formes d’organisation ?

Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage tente d’apporter des réponses en examinant les sources écrites, archéologiques et iconographiques. Hérodote, Diodore et Strabon permettent d’appréhender les conceptions intellectuelles de la frontière et d’analyser un imaginaire où le relief naturel est investi de légendes et de créatures fantastiques. Sont aussi pris en compte les vestiges archéologiques provenant de la campagne de trois cités achéennes, Sybaris, Métaponte et Poseidonia-Paestum, une place d’exception étant réservée au sanctuaire d’Héra de l’embouchure du Sele. La culture matérielle permet de suivre les évolutions et les interactions entre les Grecs et les autres populations, aboutissant à des frontières dynamiques et plurielles.

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