La définition des éléments constitutifs du travail dans les sociétés anciennes revêt un enjeu historiographique qui se heurte aux conceptions
contemporaines du monde professionnel, souvent inadaptées à la richesse sémantique et à la fluidité des catégories en usage dans les mondes antiques et médiévaux. On remarque toutefois que la notion de « frontière » est régulièrement mobilisée lorsque l’on tente de dessiner les contours des pratiques professionnelles et de leurs acteurs. Travail licite/illicite, travail pour l'autoconsommation/ouvert aux marchés, travail urbain/rural, travail contraint/libre, rétribution/gratuité sont autant d’oppositions à questionner, tant leur délimitation mouvante et poreuse encourage à penser la complexité des aspects du travail et leurs variations dans le temps et l’espace. Pour ce dixième numéro de Frontière·s, les auteurs sont encouragés à identifier et interroger les frontières du travail dans les sociétés protohistoriques, antiques et médiévales. Les contributions pourront se fonder sur des approches et des sources variées (vestiges matériels, sources textuelles, épigraphie, iconographie…) et les réflexions historiographiques seront particulièrement bienvenues.
Le dossier thématique est sous la direction de Louise Fauchier, Éléonore Favier, Marie-Adeline Le Guennec et Marine Lépée.

Date limite de candidature : 31 mai 2024

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