Lors de l’examen de la LPR, le 29 octobre 2020, le Sénat, avec l'accord de la ministre de l'ESRI, a adopté un amendement mettant en cause la qualification nationale des enseignants-chercheurs :

  • La qualification par le CNU pour accéder aux postes de professeur des universités « n’est pas requise lorsque le candidat est maître de conférences titulaire » (amendement Jean Hingray, centriste, Vosges) ;
  • Pour les postes de MC, il est prévu une dérogation à la qualification à titre expérimental, jusqu’en septembre 2024 (sous-amendement Stéphane Piednoir, LR, Maine-et-Loire).

La ministre de l’ESRI, qui avait donné un avis favorable, a déclaré : « Cela n’enlève effectivement aucune des compétences du CNU, et je pense qu’il est effectivement (sic) temps de faire confiance à la capacité des universités à être des (sic) vrais acteurs de leur politique de recrutement. À condition bien sûr que nous puissions garantir la transparence et la qualité de ces procédures. »

Le sénateur Pierre Ouzoulias (CRCE, Hauts-de-Seine) a dénoncé quant à lui, en séance, des dispositions qui « déconstruisent tout le service public de l’enseignement supérieur » ne relèvent pas du périmètre d’une loi de programmation de la recherche.

La CP-CNU, par la voix de sa présidente, Sylvie Bauer, a immédiatement réagi :

L'approbation, pendant la nuit, de l'amendement mettant en cause la qualification par le CNU est une atteinte supplémentaire à notre instance. Mais bien plus, il s'agit d'une attaque contre notre statut de fonctionnaires d'Etat.
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous un lien vers une pétition pour la suppression de cet amendement et vous serais très reconnaissante de diffuser cette pétition dans tous vos réseaux et de la faire signer. Merci infiniment par avance, Bien à vous, Sylvie Bauer.

Lien vers la pétition : http://chng.it/FxrXm5kpyD