La Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle a annoncé que « La disparition complète de la labellisation des équipes d’accueil sera effective au 1er janvier 2020 » (circulaire du 16/04/19). Elle précise que « cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique générale visant à donner pleinement aux établissements d’enseignement supérieur leur autonomie dans l’exercice de leurs missions de service public ». Selon la circulaire, chaque établissement « se doit de déterminer l’ensemble des structures de recherche qu’il entend reconnaître et financer », il pourra donner la forme qu’il souhaitera à de nouvelles unités et aura tout pouvoir « de renouvellement, de fermeture et de création ».

Rappelons qu’en SHS, le statut d’EA est le statut le plus courant des laboratoires de recherche. La SoPHAU sera attentive à l'évolution des anciennes EA dans les mois qui viennent.

À la suite du lancement de la préparation de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche par le Ministère, le collectif des Sociétés savantes académiques, dont la SoPHAU est partie prenante, a procédé à une enquête en cinq volets, entre le 25 avril et le 31 mai 2019 : une enquête générale et quatre enquêtes thématiques sur 1) le financement institutionnel de la recherche publique ; 2) l'emploi scientifique ; 3) l'organisation administrative de la recherche ; 4) les relations entre recherche publique et société.

Dans le même temps, le MESRI a invité une délégation du collectif à être auditionnée les 3, 12 et 13 juin 2019 par les groupes de travail qu’il a mis en place. La SoPHAU a été membre de la délégation des 3 et 12 juin aux côtés des Sociétés de Mathématiques, Biologie, Informatique et Neurosciences.

Enfin, début juillet 2019, le collectif des sociétés académiques ont rendu publiques leurs propositions concrètes par des envois à l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, aux présidents des commissions des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et du Sénat, à divers autres parlementaires, aux conseillers politiques, à 120 organes de presse etc.
À ce jour, les recommandations des sociétés pour la loi de programmation sont soutenues par plus de 30 sociétés, dont la SoPHAU, qui a contribué à la rédaction du texte.

Le texte intégral est ici.

Liste complète des 34 sociétés signataires, au nombre desquelles la SoPHAU  :

Philippe Adam, Président, Société Française d'Optique
Anne Boyé, Présidente, Femmes et Mathématiques
Luc Buée, Président, Société des Neurosciences
René Clarisse, Président, Société Française de Psychologie
David Clarys, Président, Association des Enseignants-Chercheurs en Psychologie des Universités
Franck Collard, Président, Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie
Muriel Darmon, Présidente, Association Française de Sociologie
Elisabeth Dodinet, Présidente, Société botanique de France
Anne Dunan-Page, Présidente, Société d'Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles
Nadine Halberstadt, Présidente, Association Femmes et Sciences
Dominique Herbet, Présidente, Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur
Fabrice Herpin, Président, Société Française d'Astronomie et d'Astrophysique
Thierry Horsin, Président, Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles
Jean Jouzel, Président, Météo et Climat, Société française de la météorologie et du climat
Anne-Violette Lavoir, Présidente, Société Française d'Écologie et d'Évolution
Antoine le Blanc, Président, Comité National Français de Géographie
Patrick Lemaire, Président, Société Française de Biologie du Développement
Gérard, Lina, Président, Société Française de Microbiologie
Gildas Loirand, Président, Société de Sociologie du Sport de Langue Française
Jean-Michel Marin, Président, Société Française de Statistique
Denis Menjot, Président, Société Française d'Histoire Urbaine
Rémi Mounier, Vice-président, Société Française de Myologie
Sylvie Pittia, Présidente, Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université
François Ploton-Nicollet, Président, Association des Professeurs de Langues anciennes de l’Enseignement supérieur
Gilles Raveneau, Président, Association Française d'Ethnologie et d'Anthropologie
Wilfrid Rotge, Président, Société des Anglicistes de l'Enseignement Supérieur
Stéphane Seuret, Président, Société Mathématique de France
Andy Smith, Président, Association Française de Science Politique
Clément Thibaud, Président, Association des Historiens Contemporanéistes de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Morgane Thomas-Chollier, Présidente, Société Française de Bioinformatique
Noel Tordot, Président, Société Française de Virologie
Dominique Valérian, Président, Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public
Catherine Vénien-Bryan, Présidente, Société Française des Microscopies
Charles White, Président, Société Française de Génétique

Paris, le 27 janvier 2020

Déclaration des associations d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche

Les 4 associations d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche (SoPHAU, SHMESP, AHMUF, AHCESR), en réaction aux projets de réforme de la recherche et de l’enseignement supérieur, réaffirment leur attachement aux principes suivants :

- Encouragement de l’attractivité des métiers de la recherche par le refus de la précarisation croissante et généralisée ;
- Évaluation qualitative par les pairs ;
- Soutien aux logiques de coopération scientifique contre la mise en concurrence systématique ;
- Pluralisme et liberté de la recherche, menacés par un pilotage centralisé et le recul des financements récurrents ;
- Retour à un équilibre entre enseignement et recherche selon les meilleures normes internationales, avec des sabbatiques réguliers, l’allégement des charges administratives et le refus de l’augmentation du service d’enseignement.

Elles appellent la communauté scientifique aux actions que les sociétaires jugeront adaptées pour faire entendre leurs convictions.

Plusieurs dossiers suscitent actuellement de vives réactions :

- Loi de programmation pluriannuelle de la recherche : Antoine Petit, président du CNRS, a fait paraître une tribune dans Les Échos du 26 novembre 2019, dans laquelle il déclare qu’afin de « mobiliser les énergies », il veut « une loi ambitieuse, inégalitaire - oui, inégalitaire -, une loi vertueuse et darwinienne » (sic) (lien). En réponse, une tribune a été publiée par un collectif de chercheurs dans Le Monde du 6 décembre 2019 (lien), ainsi qu’une pétition disponible en ligne. A. Petit a répondu à ces critiques dans Le Monde du 18 décembre 2019 (lien).

- Nouvelle réforme du CAPES : un collectif d’historiens-géographes a publié le 10 décembre 2019 dans Libération une tribune intitulée « Formation des enseignants : les faux-semblants de la professionnalisation » (lien).

- Réforme de la voie professionnelle des lycées : l’Association française d’histoire des mondes du travail (AFHMT) a publié un communiqué pour dénoncer la réduction drastique de l’enseignement général dans les filières professionnelles (28 novembre 2019) (lien).

 

Vous trouverez en pièce jointe les résultats de l’enquête SoPHAU concernant la réforme du CAPES. Soyez remerciés de votre participation active et du relais que beaucoup d’entre vous ont assuré auprès d’autres préparateurs et candidats.

Nous présentons les données générales en page 1, elles sont suivies des données brutes aux pages 2-18, enfin de statistiques corrélant le profil des sondés et la nature des réponses. Comme nous nous y étions engagés, l’anonymat a été entièrement préservé. Nous destinons la communication des résultats en premier lieu à nos Sociétaires, nous rendrons rapidement public le fichier pour informer plus largement ceux qui ont répondu à notre sollicitation.

Le bureau espère que les résultats de cette enquête alimenteront utilement nos réflexions et nos actions.

Sylvie Pittia
Présidente de la SoPHAU

L'enquête

À la suite du lancement de la préparation de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche par le Ministère au printemps 2019, le collectif des Sociétés savantes académiques, dont la SoPHAU est partie prenante, a procédé à une enquête en cinq volets, entre le 25 avril et le 31 mai 2019 : une enquête générale et quatre enquêtes thématiques sur 1) le financement institutionnel de la recherche publique ; 2) l'emploi scientifique ; 3) l'organisation administrative de la recherche ; 4) les relations entre recherche publique et société.


Des délégations du Collectif reçues au MESRI

A la suite de cette enquête, le MESRI a invité une délégation du collectif à être auditionnée les 3, 12 et 13 juin 2019 par les groupes de travail qu’il avait mis en place. La SoPHAU a été membre de la délégation des 3 et 12 juin aux côtés des Sociétés de Mathématiques, Biologie, Informatique et Neurosciences.

 

Diffusion des recommandations du Collectif

Enfin, le 28 juin 2019, le collectif des sociétés savantes académiques a rendu publiques ses propositions concrètes par des envois à l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, aux présidents des commissions des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et du Sénat, à divers autres parlementaires, aux conseillers politiques, à 120 organes de presse etc.

À ce jour, les recommandations des sociétés pour la loi de programmation sont soutenues par plus de 30 sociétés, dont la SoPHAU, qui a contribué à la rédaction du texte.

 

Vous trouverez en pièce jointe les résultats de l’enquête SoPHAU concernant la réforme du CAPES. Soyez remerciés de votre participation active et du relais que beaucoup d’entre vous ont assuré auprès d’autres préparateurs et candidats.

Nous présentons les données générales en page 1, elles sont suivies des données brutes aux pages 2-18, enfin de statistiques corrélant le profil des sondés et la nature des réponses. Comme nous nous y étions engagés, l’anonymat a été entièrement préservé. Nous destinons la communication des résultats en premier lieu à nos Sociétaires, nous rendrons rapidement public le fichier pour informer plus largement ceux qui ont répondu à notre sollicitation.

Le bureau espère que les résultats de cette enquête alimenteront utilement nos réflexions et nos actions.

Sylvie Pittia
Présidente de la SoPHAU

Des collègues de Paris 1 et de l'INALCO organisent mardi 12 mars un événement scientifique dans le cadre des manifestations universitaires en soutien à la Palestine. Le programme, engagé mais résolument scientifique, a reçu l'aval de Paris 1.

Programme sous ce lien

 

Dorénavant accessible à tous ses publics, qui peuvent venir y travailler et découvrir son offre documentaire inédite en sciences humaines et sociales, associant documentation et archives, l'Humathèque, « bibliothèque laboratoire » construite avec les équipes de recherche installées sur le Campus Condorcet, se veut un lieu d'expérimentation et d'innovation, favorisant les synergies scientifiques. Située au coeur du Campus Condorcet à Aubervilliers et à une station de métro de Paris, l'Humathèque est ouverte depuis septembre à l'ensemble de la communauté académique nationale et internationale : chercheurs et enseignants-chercheurs français et étrangers, étudiants à partir du master, mais aussi, de façon ponctuelle, toute personne ayant besoin de consulter les archives ou d'accéder aux collections lorsque le cadre d'une recherche les rend indispensables.
Informations et modalités d’inscription

 

La Cour des comptes a rendu en début d’année un rapport sur le projet Campus Condorcet Paris Aubervilliers intitulé « L’établissement public Campus Condorcet : Le risque d’échec d’une grande ambition pour les sciences humaines et sociales ».
Lancé en 2009 par V. Pécresse alors ministre de l’ESR et créé en février 2017, le projet d’un campus consacré aux sciences humaines et sociales visait à regrouper des établissements et organismes de recherche. Ils sont onze à ce jour : le CNRS, l’EHESS, l’École nationale des chartes, l’EPHE, la Fondation Maison des sciences de l’homme, l’INED, ainsi que les universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Paris 8, Sorbonne Paris Nord, Sorbonne Nouvelle et Paris Nanterre. À terme, l’ensemble doit être fédéré par une plateforme documentaire et numérique mutualisée, le Grand équipement documentaire.
Le rapport de la Cour des comptes expose en 111 pages une appréciation très négative du projet, pointant successivement : « un établissement aux missions et aux modalités de fonctionnement mal définies », « un modèle économique bancal » , « des conditions d’ouverture dégradées traduisant des attendus scientifiques peu clairs », une première phase coûteuse et une seconde « encore à définir », et conclut à « des arbitrages nécessaires pour éviter un échec du projet qui serait lourd de conséquences pour les SHS ».
Pour plus d’informations, lire le rapport intégral suivi des réponses des administrations et organismes concernés (25/01/2022) ; lire sa synthèse. Lire un entretien avec Jean-François Balaudé, directeur du Campus Condorcet jusqu’en juin 2022 (11/07/2022).

Fondée en 1947 à l'initiative de René Cassin, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) est l’institution nationale de protection et de promotion des droits de l’homme, accréditée de statut A auprès des Nations unies.

En droit français, elle est assimilée à une autorité administrative indépendante, dotée d’une mission de conseil auprès des décideurs publics en matière de droits de l’homme et de droit international humanitaire, et d’une mission de contrôle des engagements internationaux de la France en ces matières. (Wikipedia)


Cette commission vient d'adopter un avis très intéressant :

https://www.cncdh.fr/fr/publications/avis-pour-un-enseignement-superieur-respectueux-des-droits-fondamentaux-se-doter-des

À la suite de la décision de la bibliothèque de la Sorbonne d’étendre l’accès de la BU aux docteurs sans limitation de temps après la soutenance, la SoPHAU souhaite faire connaître largement cette disposition et l’obtenir dans toutes les bibliothèques universitaires. Elle mène actuellement une enquête auprès de ses correspondants sur les conditions d'accueil des jeunes docteurs dans les autres bibliothèques universitaires.

Des collègues de Paris 1 et de l'INALCO organisent mardi 12 mars un événement scientifique dans le cadre des manifestations universitaires en soutien à la Palestine. Le programme, engagé mais résolument scientifique, a reçu l'aval de Paris 1.

Programme sous ce lien

 

Paris, le 22/12/2023

La Société des Professeurs d’Histoire Ancienne de l’Université exprime sa plus ferme opposition à la loi relative à l’immigration votée par le Parlement. La loi tout entière contrevient à la tradition hospitalière de notre pays et aux libertés individuelles. Les dispositions concernant spécifiquement les étudiants non-européens (frais d’inscription supérieurs et obligation d’une « caution retour » notamment) relèvent d’une politique de discrimination contraire aux pratiques de l’Université française fondées sur l’égalité stricte entre les étudiants. La SoPHAU condamne également les restrictions nouvelles faites au droit du sol pour les enfants nés en France de parents étrangers et à l’acquisition et l’octroi de la citoyenneté française. Elle demande que cette loi ne soit pas promulguée.

Le Bureau

Paris, le 15 octobre 2023

Le Bureau et les membres de la Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université adressent leurs pensées de soutien aux proches de la victime et aux blessés de l’attentat d’Arras. Leurs mots de solidarité vont aussi à tous les enseignants qui, en première ligne, de l’école à l’université, expliquent et décryptent la complexité du monde. Toute la communauté enseignante est endeuillée, mais elle continuera de lutter pour le primat de la raison critique, de la laïcité et pour que soient reconnus ceux qui les enseignent au quotidien.

 

Paris, le 21 avril 2022

Déclaration des associations d’historiennes et d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche

Les quatre associations d’historiennes et d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche (SoPHAU, SHMESP, AHMUF, H2C), tiennent à exprimer leur inquiétude face à la réforme des modalités de communication des documents projetée par la direction de la Bibliothèque nationale de France, qui vise à restreindre radicalement la communication directe des documents à la tranche horaire 13h30-17h, et ce dès le 2 mai 2022.

Les quatre associations apportent leur soutien à la mobilisation en cours contre un système qui aurait des conséquences très lourdes sur l'activité de recherche de ses membres, ralentissant le travail de toutes et tous sur les très riches collections d'ouvrages, de périodiques, de fonds privés conservés par la BnF. Celles et ceux qui habitent en dehors de la région parisienne en particulier se verraient confrontés à des contraintes telles qu'elles rendent concrètement impossible de nombreux projets de recherche.

La BnF est une institution au rayonnement international, la source nourricière d'une multitude de travaux. Il importe qu'elle le reste.

Dans un communiqué de presse, Julien Aubert et Damien Abad, députés LR, demandent l’ouverture d’une mission d’information sur “les dérives idéologiques dans les milieux universitaires”, dans le prolongement des propos du Ministre de l’Education Nationale sur “l’islamo-gauchisme” qui, selon lui, ferait florès dans les universités. Montant encore d’un cran, Julien Aubert a publié hier, jeudi 26 novembre, les noms et les comptes Twitter de sept enseignants-chercheurs, nommément ciblés et livrés à la vindicte publique. Cette dénonciation calomnieuse s’ajoute aux propos tenus par la rédaction du journal Valeurs actuelles à l’encontre du Président nouvellement élu de l’université Sorbonne Paris Nord. On ne saurait tolérer de telles méthodes d’intimidation ni des procédés qui relèvent d’une chasse aux sorcières. Ces pratiques doivent être dénoncées avec la plus grande vigueur.

Le bureau de la CP-CNU apporte son soutien inconditionnel à ces collègues atteints dans leur intégrité morale, soit deux présidents d’université, quatre Maîtresses de conférences, dont l’une en poste aux Etats-Unis, un Maître de conférences à la retraite, et une professeure des Universités. Nous demandons que nos collègues bénéficient du soutien de leurs établissements et du Ministère, y compris en cas de procédure judiciaire.

Communiqué original sous ce lien