Dans son recueil d’Aenigmata, le poète latin Symp(h)osius (IVe–Ve s.) fait précéder chaque énoncé d’un titre qui en indique la solution. Cette disposition, inhabituelle, semble priver le lectorat du processus de réflexion nécessaire à un réel jeu énigmatique. Pierre Siegenthaler propose de réévaluer l’expérience ludique qu’un tel livre pouvait malgré tout offrir. À travers une étude sélective du corpus, il démontre que Symposius a mis en place différentes stratégies visant à guider son lector vers une interprétation alternative – et souvent autoréflexive – du texte. La résolution de ce jeu cryptique permet d’accéder à un discours dissimulé par le poète et de mieux cerner son projet littéraire. L'étude offre également une nouvelle traduction française des Aenigmata, œuvre rarement rendue accessible dans cette langue.

Informations

[annonce transmise par la SVAW / ASEA]

 

Plus de quarante ans après la dernière monographie sur Crassus, ce livre revient, avec une analyse renouvelée et minutieuse des sources antiques, sur l’expérience politique de ce protagoniste de la République. Le résultat est un portrait inédit, où sa conception et son activité politiques sont replacées dans le cadre familial et dans le contexte historique de son temps. L’objectif de cette étude est loin d’être une réhabilitation de Crassus ; il s'agit plutôt de soumettre les stéréotypes à une critique sévère, afin de mieux cerner les mécanismes du pouvoir ainsi que du système institutionnel romain.

Informations

 

Le catalogue qui accompagne et complète l’exposition est une vaste œuvre collective, confrontant le regard des spécialistes de chaque période. Il propose une synthèse originale et dense, très richement illustrée, destiné aussi bien au grand public qu’aux spécialistes.

Informations

Rédigé par Choukri Hmed, professeur de sociologie à l'Université Paris Cité et Antoine Perrier, chargé de recherche au CNRS (Centre Jacques Berque, Rabat), avec l’appui d’un groupe de travail élargi, ce Livre blanc établit un bilan inédit des études sur le Maghreb en France depuis une soixantaine d’années et souligne les atouts et les faiblesses de ce champ d’études en matière d’enseignement, de recherche, de publications et de partenariats. Il repose sur une large enquête quantitative et qualitative, menée au cours de l’année 2022 par le GIS Moyen-Orient et Mondes musulmans (UAR CNRS 2999) auprès de 300 chercheurs et enseignants-chercheurs (doctorants, docteurs sans poste, postdoctorants, titulaires de l’ESR, émérites et retraités) dont les travaux portent ou ont porté sur le Maghreb. Il formule un ensemble de recommandations précises au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ainsi qu'au CNRS, pour lui donner une nouvelle dynamique et remédier à ses faiblesses persistantes, notamment d’ordre linguistique, dans un contexte de recul de la recherche française au Maghreb.

Informations


La collection Libera Res Publica publie des monographies sur la Rome républicaine. L'accent est mis sur les aspects institutionnels, politiques, sociaux, économiques, historiographiques, culturels et de genre de la République romaine. La collection accueille des publications en anglais, français, allemand, espagnol et italien. Elle accueillera bientôt son dixième volume.

Informations

À partir des cultures européenne et américaine du XVIIIe siècle et de contextes particuliers où fleurit d’une manière nouvelle la passion pour le collectionnisme, ce volume entend vérifier la façon dont le siècle des Lumières a contribué à la modélisation de la Rome antique et de ses institutions.

Informations

[annonce transmise par la CUSGR]

L’histoire de la Rome des premiers siècles avant et après Jésus-Christ est communément pensée comme un temps de rupture politique, marqué par le remplacement d’une République mise à mal par l’expansion territoriale de la cité de Romulus au profit d’un Empire. Cette mutation de long cours est souvent assimilée aux démarches de quelques figures de premier plan, à l’instar de Sylla, Jules César, Marc-Antoine, Auguste, Néron ou encore Trajan. Cette période n’est toutefois pas celle d’un inéluctable basculement vers un pouvoir personnel de nature monarchique. En étudiant d’abord les mots puis les actions des principaux acteurs politiques de l’époque, ce livre propose une relecture originale, à la fois chronologique et thématique, de la recomposition du politique à Rome.

Le concept de res publica impériale permet en effet de proposer une archéologie du pouvoir des empereurs en explorant ses multiples éléments de continuité et de dissociation avec la Rome « républicaine » de Cicéron. Il offre en outre la possibilité de montrer que le pouvoir personnel, loin de se résumer à une seule et unique pratique en contexte romain, renvoie à une grande variété d’efforts de théorisation, mais aussi d’entreprises individuelles comme collectives, au risque de la confusion, de l’incertitude, voire de la contradiction. De cette pluralité découle une réécriture d’un moment charnière de l’histoire de la Rome antique, déliée de toute forme de linéarité ou de téléologie.

Informations

Informations

[annonce transmise par la SVAW / ASEA]

Cet ouvrage entend adopter le point de vue des communautés grecques face à la conquête romaine afin de réexaminer leur rôle dans la formation de l’imperium Romanum et la manière dont elles s’accommodèrent localement du nouvel ordre global, en s’attachant à varier les angles d’approche et les échelles d’analyse : attitude des cités face à un magistrat romain, stratégie des individus autour d’un imperator, position sociale des Italiens installés dans les cités grecques... Comment l’ingérence brutale de Rome dans les affaires grecques céda progressivement la place à la participation plus ou moins active des communautés grecques et des individus à un empire en construction ?

Issu de la publication des actes d’un colloque qui s’est tenu à Nanterre en juin 2019, grâce au soutien de Christel Müller, Anna Heller et Gabrielle Frija, cet ouvrage réunit dix contributions ainsi qu’une conférence inaugurale de Jean-Louis Ferrary.

Informations

Pietro Vannicelli a coordonné un dossier thématique sur « La regalità nel mondo greco e romano ».

Informations

Programme

[annonce transmise par la CUSGR]

La colline du Prophète-Élie, ou Aspis, qui s’élève au nord-ouest de la ville d’Argos, fut explorée pour la première fois au début du XXe siècle par Wilhelm Vollgraff, membre néerlandais de l’École française d’Athènes, qui ne laissa de ses travaux qu’un bref compte rendu.

Les nouvelles fouilles, menées entre 1974 et 2011, ont considérablement enrichi notre connaissance sur cette première acropole, qui fut brièvement occupée dès la fin du 4e millénaire av. n. è. (Néolithique Final) puis pendant toute la première moitié du 2e millénaire (Helladique Moyen) et, de façon plus ou moins intermittente, du Géométrique à l’époque hellénistique (VIIIe–IIe siècles av. n. è.).

Ce premier volume de la publication des fouilles de l’Aspis, qui intègre du matériel inédit issu des recherches de Vollgraff, est consacré aux vestiges des périodes historiques mis au jour dans les niveaux supérieurs du site au cours des dernières décennies. Leur étude éclaire d’un jour nouveau le rôle de l’Aspis au sein de l’agglomération argienne pendant les sept siècles d’histoire de la cité. Grâce à un examen exhaustif des données recueillies, depuis la céramique géométrique et le mobilier votif archaïque – qui témoignent de l’existence de l’un des plus anciens sanctuaires d’Argos – jusqu’aux fortifications d’époque classique-hellénistique, avec les constructions (bâtiments, citernes) et le matériel (céramique, objets en métal, terres cuites architecturales, outils textiles, monnaies) qui lui sont associés, on voit se préciser les fonctions successives de l’Aspis : première acropole d’Argos au 2e millénaire, elle devient un espace sacré au moment de la formation de la cité, avant de jouer un rôle essentiellement militaire – de protection mais aussi de contrôle de l’agglomération argienne – à l’époque hellénistique.

Informations