La première colonie romaine de la province de Syrie a été déduite à l’emplacement de la cité phénicienne de Béryte (Beyrouth) au début du principat d’Auguste. Peuplée de vétérans issus de deux légions, elle s’est vue dotée d’un très vaste territoire, étendu en l’an 15 av. J.‑C. dans la plaine de la Békaa jusqu’au sanctuaire d’Héliopolis (Baalbek) et aux sources de l’Oronte. Le tome VIII/1 des Inscriptions grecques et latines de la Syrie (IGLS) apporte des informations irremplaçables sur l’histoire de la ville entre ce moment fondateur et le règne de l’empereur Justinien (527-565). Il réunit 464 inscriptions provenant de la capitale du Liban actuel et d’une vingtaine de sites ruraux répartis sur la côte méditerranéenne et sur le versant maritime du Mont Liban, y compris Deir el‑Qalaa. La documentation des trois premiers siècles de l’ère chrétienne caractérise la colonia Iulia Augusta Felix Berytus comme une petite Rome en Phénicie. Celle des quatre siècles suivants correspond à un nouvel âge d’or au cours duquel la cité, désormais acquise au christianisme, s’est affirmée en tant que véritable patrie des lois romaines et siège d’une École de droit fameuse, dont la prospérité fut brutalement compromise par le séisme dévastateur de 551 apr. J.-C.
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Premier volume de la publication finale des fouilles franco-albanaises menées entre 1993 et 2006 dans l’habitat préhistorique lacustre de Sovjan, cet ouvrage constitue une présentation générale du site, de son milieu et des principaux résultats de son exploration. Il s’ouvre par une synthèse des recherches paléoenvironnementales conduites, parallèlement aux fouilles archéologiques, sur le site lui-même et dans l’ensemble du bassin de Korçë. Vient ensuite un historique des fouilles de Sovjan, replacées dans le contexte de l’histoire de l’archéologie albanaise depuis le milieu du XXe siècle. Le cœur de l’ouvrage est constitué par une présentation détaillée des phases d’occupation de l’habitat, de l’aube du Néolithique aux premiers siècles de l’âge du Fer ; la séquence, qui couvre près de six millénaires, est fondée sur les données de la stratigraphie, des structures architecturales, du mobilier, ainsi que sur une série de datations absolues fournies par le radiocarbone mais aussi – pour la phase finale du Bronze Ancien, à laquelle sont associés des vestiges de constructions en bois bien conservées – par la dendrochronologie. Le dernier chapitre vise à replacer le site de Sovjan dans son contexte chrono-culturel local, régional et suprarégional, pour chacune des périodes de sa longue occupation.
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Les livres 22 à 29, tous parvenus à l’état fragmentaire par la tradition indirecte des canaux byzantins du Xe s., essentiellement des Excerpta Constantiniana, accessoirement de la Souda, et de quelques auteurs anciens citant occasionnellement Polybe, couvrent une période particulièrement importante (188 à 168 av. J.-C.), de la paix d’Apamée (188 av. J.-C.), imposée par Rome à Antiochos III après sa défaite à Magnésie-du-Sipyle l’année précédente, à Pydna, déroute et destruction de l’armée du roi de Macédoine sur la côte occidentale du golfe de Thessalonique à une trentaine de kilomètres de sa capitale (22 juin 168 av. J.-C.) et aux évènements qui s’ensuivirent en Asie Mineure et en Égypte. Il s’agit donc des derniers livres des Histoires dans la première conception de l’œuvre par l’auteur, qui voulait conclure l’étude des cinquante-trois années ayant vu l’achèvement de l’expansion et du progrès de la puissance romaine (220 à 168 av. J.-C.) « par l’expédition d’Antiochos, surnommé Épiphane, en Égypte, ainsi que par la guerre de Persée et la ruine, du royaume de Macédoine » et montrer « par là, en même temps ... comment les Romains ont réglé chacun de ces conflits de manière à soumettre tout le monde habité », mais décida ensuite de poursuivre son récit jusqu’en 146, date à la fois de la chute de la Carthage punique, de la transformation de la Macédoine en province romaine et, à la suite de la sécession des Lacédémoniens de la Confédération achéenne, de la prise et du sac de Corinthe entraînant la dissolution de la Confédération, pour illustrer le caractère ambivalent des conséquences de l’impérialisme romain, sans toutefois finalement donner son avis.
Dans la biographie de Polybe, comme nous l’apprennent précisément les livres 22 à 29, ces cinq olympiades correspondent à la période de sa vie où il a joué un rôle politique de premier plan auquel sa naissance vers 207 av. J.-C. et son éducation dans une famille de notables de Mégalopolis, petite cité d’Arcadie, lui permettaient de prétendre au sein de la Ligue des Achéens, qui regroupait alors toutes les cités du Péloponnèse.
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La collection Scripta Antiqua d’Ausonius Editions accueille désormais la série « Polemica » consacrée aux études sur la guerre dans l’Antiquité.