Jouer dans le monde antique : lieux, espaces, accessoires explore l’histoire des jeux et des objets qui leur sont associés dans l’Antiquité classique et au-delà au travers de témoignages matériels.
Le volume réunit une série d’études présentées lors de colloques organisés par le projet ERC Locus Ludi (#741520) ainsi que d’autres contributions. Un large éventail de cas met en lumière la diversité culturelle des comportements dans l’espace et le temps. Ces études révèlent l’étendue géographique et chronologique des pratiques ludiques, de l’Égypte pharaonique à la Grande-Bretagne romaine et à la périphérie celtique du haut Moyen Âge. Malgré l’abondance de témoignages, le matériel conservé est souvent fragmentaire et dispersé, occulté par la perception occidentale moderne des jeux comme des passe-temps futiles. En déconstruisant la complexité des pratiques ludiques antiques, cet ouvrage met en lumière l’intersection des jeux avec la vie sociale, culturelle et religieuse dans l’Antiquité, et livre une perspective nouvelle sur un aspect jusqu’ici négligé de l’histoire humaine.
[Annonce transmise par la SVAW/ASEA]
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Les foulons font partie de ces artisans du textile indispensables à la vie quotidienne des Anciens, et néanmoins restés trop longtemps oubliés de l'Histoire. Leur rôle était pourtant primordial pour l’économie de la production textile, puisqu’ils œuvraient à la finition des étoffes, et en même temps tout à fait banal, puisque c’est à eux aussi que les habitants confiaient au quotidien leurs vêtements à nettoyer. Cet ouvrage nous plonge dans le monde des foulons de l’Orient grec (Égypte comprise), en tentant, à partir d’une étude technique de leurs ateliers et d’une archéologie des chaînes opératoires, de replacer ces artisans du textile dans leur environnement professionnel, économique, mais aussi social et civique. Le croisement systématique de toutes les données disponibles – textes littéraires, inscriptions, papyrus, sources iconographiques et archéologiques – permet de faire sortir de l’ombre ces travailleurs méconnus du quotidien, en les réhabilitant en tant qu’acteurs historiques des sociétés grecques et hellénisées de la Méditerranée orientale sur près d’un millénaire.
Les vestiges de Délos, connus par les navigateurs et les voyageurs dès le XVe s., puis explorés principalement par l’École française d’Athènes à partir de l’archéologie méditerranéenne. Convergeant avec de nombreux textes antiques, ils rendent compte de manière 1873, ont livré une documentation considérable qui constitue une référence dans l’archéologie méditerranéenne. Convergeant avec de nombreux textes antiques, ils rendent compte de manière exceptionnelle de l’évolution d’une civilisation, du début de l’époque archaïque jusqu’à l’Antiquité tardive, tant dans le domaine de la religion que des institutions, de l’économie et de la vie quotidienne. Au cœur des Cyclades, Délos partage avec d’autres îles de l’archipel un climat semi-aride et un faible relief sur lequel s’affrontent ou se succèdent de puissants vents du nord et du sud. Avec ses 3,5 km2 de superficie, elle pourrait paraître totalement insignifiante si elle n’était devenue, dès l’Antiquité et pour quelques siècles, l’un des centres de pouvoir politique, religieux et financier les plus importants du monde grec.
Pour le visiteur qui passe en bateau depuis Mykonos le long du rivage nord déchiqueté par l’érosion, le contraste avec les vestiges évocateurs du port et des sanctuaires antiques qui apparaissent peu après est frappant. C’est ce même contraste entre l’apparente stérilité du sol et la fabuleuse prospérité de l’île que tentaient aussi d’expliquer les mythes et légendes dont elle fut l’objet. Le grand sanctuaire d’Apollon qui s’est développé dans l’île constitue le cœur du système : tous les domaines d’activité de la vie délienne en dépendent, quelles que soient les évolutions qui se manifestent au fil des siècles. Depuis les premiers aménagements connus dans l’île au VIIe s. jusqu’à son abandon progressif au cours du VIe s. de notre ère, c’est l’histoire originale d’une communauté insulaire que l’on peut suivre et voir exister à travers les vestiges, dans les remous des grandes évolutions que connaît la Méditerranée orientale.
Partout dans Rome, les monuments sont couverts d’inscriptions, antiques ou modernes, qui ne rapportent pas uniquement le nom de leur constructeur, mais célèbrent leur restauration. Les empereurs romains, les dirigeants de la Commune au XIIe siècle, les papes de la Renaissance ou encore Mussolini au XXe siècle se sont souvent présentés comme les protecteurs d’un patrimoine ancien et ont fait de la restauration urbaine l’un des fondements de leur légitimité, quand bien même ils modernisaient la ville. En effet, toute l’histoire de l’urbanisme romain peut être interrogée sous l’angle du lien qui unit reconstruction matérielle de la ville, identité romaine et restauration d’un ordre politique.
Cet ouvrage collectif réunit seize contributions d’historiennes et historiens, archéologues, spécialistes de la littérature latine et historiennes et historiens de l’art, qui mettent en lumière l’impératif politique de la restauration à différentes époques et différentes échelles, du monument ou du quartier à l’espace urbain dans son ensemble. De l’Antiquité aux premières années du XXIe siècle, les notions de restauration ou de reconstruction se révèlent alors à la fois comme un moteur de l’urbanisme romain, un programme politique des pouvoirs publics et un idéal partagé ou contesté par les différents acteurs de la ville.
Mireille Corbier (
Ce 2e volume collectif de la série ERA (Ecologia Roma Antica), en associant études littéraires, historiques et archéologiques, explore les évolutions et les héritages de la villa romaine dans son rapport à l’environnement naturel, du Haut-Empire jusqu’à l’époque moderne : exploitation des ressources, production agricole, anthropisation du paysage. Sont ainsi analysés les fonctions de la villa, conjuguant l’utilité à l’agrément, ses transformations dans l’Antiquité tardive, ses prolongements à travers le travail monastique et l’économie montagnarde, son inspiration dans des traités agronomiques de la Renaissance.
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L’ouvrage est disponible intégralement en accès ouvert.
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L’ouvrage concerne un épisode historique majeur de l’Italie romaine, au terme duquel la population civique fut presque triplée. La victoire militaire romaine fut éclipsée par une série de concessions législatives. Le livre aborde le thème de la réconciliation comme stratégie conduite par une partie de la classe politique romaine. Il envisage les remodelages de l’historiographie antique ainsi que les phénomènes de résilience, la capacité à récupérer d’un traumatisme à l’échelle de toute l’Italie. Comment se réconcilier avec ces alliés devenus ennemis, et enfin des concitoyens ? Comment la génération des combattants a-t-elle dépassé ce conflit qui causa un demi-million de morts ?
La mer Noire est un vaste espace navigable situé au carrefour des mondes anciens : les Balkans à l’ouest, les steppes eurasiennes au nord, le Caucase et l’Asie centrale à l’est, l’Asie Mineure et la Mésopotamie au sud, et la Grèce au sud-ouest. Aux VIe et Ve siècles av. J.-C., des communautés grecques s’installent de façon permanente sur ses rives, établissant un réseau commercial actif et lucratif directement lié à la Méditerranée. Dans le même temps, plusieurs royaumes se structurent (notamment ceux du Bosphore, du Pont et des Odryses) et développent d’étroites relations avec le monde égéen. C’est dans ce contexte très dynamique que certaines croyances égyptiennes atteignent les littoraux du Pont-Euxin pour s’y implanter durablement.
Le volume Egyptian Cults on the Black Sea Coast, qui réunit 11 communications présentées en juin 2022 à Varna, en Bulgarie, lors du colloque international du même nom, est l’aboutissement d’un projet fructueux. Rédigés par les meilleurs spécialistes de l’espace pontique, ces articles apportent des éclairages nouveaux sur d’anciennes questions, tout en révélant de nombreux documents inédits qui illustrent à merveille le formidable impact des interactions culturelles durant l’Antiquité dans cette région du monde.
La notion de « culture politique » désigne à la fois la connaissance et l’expérience que tout un chacun peut avoir d’un système de gouvernement et une nouvelle approche du politique qui s’est développée à partir des années 1950 : celle-ci est focalisée sur les formes d’expression du pouvoir – notamment les formes symboliques (cérémonies, rituels, spectacles, etc.) – et sur la communication entre gouvernants et gouvernés.
Ce manuel propose, pour la première fois, une étude des principaux aspects de la culture politique romaine de la fin du IIe siècle av. J.-C. jusqu’au IIIe siècle apr. J.-C., en examinant plus spécialement la culture politique impériale et les liens entre les habitants de l’Empire romain et une figure du pouvoir à la fois proche et lointaine.
Comment les citoyens et sujets de l’Empire ont-ils appréhendé le pouvoir romain ? Quels étaient leurs connaissances du politique et leur degré de participation, d’adhésion au gouvernement ? Après une introduction consacrée au cadre conceptuel et historiographique sont étudiées les principales différences entre cultures politiques républicaine et impériale, l’éducation et la formation politiques entendues au sens large du terme, la figure de l’empereur, la communication, l’évolution des pratiques du pouvoir et de la pensée politique, l’expression de la loyauté et les oppositions.
Les documents inscrits sur support durable, pierre, bois, céramique, métaux, constituent les sources écrites les plus abondantes de l’Antiquité. En constant renouvellement, elles sont étudiées par une discipline elle-même en plein bouleversement, l’épigraphie. Cet ouvrage rassemble des études faisant le point sur ses méthodes, ses acquis et les défis qui l’attendent au XXIe siècle. Il est issu du XVIe congrès international ayant rassemblé à Bordeaux les spécialistes de cette discipline, historiens, philologues, archéologues, et spécialistes des humanités numériques. Premier bilan de ce type, il doit servir de guide pour les décennies à venir.