À partir des cultures européenne et américaine du XVIIIe siècle et de contextes particuliers où fleurit d’une manière nouvelle la passion pour le collectionnisme, ce volume entend vérifier la façon dont le siècle des Lumières a contribué à la modélisation de la Rome antique et de ses institutions.

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L’histoire de la Rome des premiers siècles avant et après Jésus-Christ est communément pensée comme un temps de rupture politique, marqué par le remplacement d’une République mise à mal par l’expansion territoriale de la cité de Romulus au profit d’un Empire. Cette mutation de long cours est souvent assimilée aux démarches de quelques figures de premier plan, à l’instar de Sylla, Jules César, Marc-Antoine, Auguste, Néron ou encore Trajan. Cette période n’est toutefois pas celle d’un inéluctable basculement vers un pouvoir personnel de nature monarchique. En étudiant d’abord les mots puis les actions des principaux acteurs politiques de l’époque, ce livre propose une relecture originale, à la fois chronologique et thématique, de la recomposition du politique à Rome.

Le concept de res publica impériale permet en effet de proposer une archéologie du pouvoir des empereurs en explorant ses multiples éléments de continuité et de dissociation avec la Rome « républicaine » de Cicéron. Il offre en outre la possibilité de montrer que le pouvoir personnel, loin de se résumer à une seule et unique pratique en contexte romain, renvoie à une grande variété d’efforts de théorisation, mais aussi d’entreprises individuelles comme collectives, au risque de la confusion, de l’incertitude, voire de la contradiction. De cette pluralité découle une réécriture d’un moment charnière de l’histoire de la Rome antique, déliée de toute forme de linéarité ou de téléologie.

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Cet ouvrage entend adopter le point de vue des communautés grecques face à la conquête romaine afin de réexaminer leur rôle dans la formation de l’imperium Romanum et la manière dont elles s’accommodèrent localement du nouvel ordre global, en s’attachant à varier les angles d’approche et les échelles d’analyse : attitude des cités face à un magistrat romain, stratégie des individus autour d’un imperator, position sociale des Italiens installés dans les cités grecques... Comment l’ingérence brutale de Rome dans les affaires grecques céda progressivement la place à la participation plus ou moins active des communautés grecques et des individus à un empire en construction ?

Issu de la publication des actes d’un colloque qui s’est tenu à Nanterre en juin 2019, grâce au soutien de Christel Müller, Anna Heller et Gabrielle Frija, cet ouvrage réunit dix contributions ainsi qu’une conférence inaugurale de Jean-Louis Ferrary.

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Pietro Vannicelli a coordonné un dossier thématique sur « La regalità nel mondo greco e romano ».

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La colline du Prophète-Élie, ou Aspis, qui s’élève au nord-ouest de la ville d’Argos, fut explorée pour la première fois au début du XXe siècle par Wilhelm Vollgraff, membre néerlandais de l’École française d’Athènes, qui ne laissa de ses travaux qu’un bref compte rendu.

Les nouvelles fouilles, menées entre 1974 et 2011, ont considérablement enrichi notre connaissance sur cette première acropole, qui fut brièvement occupée dès la fin du 4e millénaire av. n. è. (Néolithique Final) puis pendant toute la première moitié du 2e millénaire (Helladique Moyen) et, de façon plus ou moins intermittente, du Géométrique à l’époque hellénistique (VIIIe–IIe siècles av. n. è.).

Ce premier volume de la publication des fouilles de l’Aspis, qui intègre du matériel inédit issu des recherches de Vollgraff, est consacré aux vestiges des périodes historiques mis au jour dans les niveaux supérieurs du site au cours des dernières décennies. Leur étude éclaire d’un jour nouveau le rôle de l’Aspis au sein de l’agglomération argienne pendant les sept siècles d’histoire de la cité. Grâce à un examen exhaustif des données recueillies, depuis la céramique géométrique et le mobilier votif archaïque – qui témoignent de l’existence de l’un des plus anciens sanctuaires d’Argos – jusqu’aux fortifications d’époque classique-hellénistique, avec les constructions (bâtiments, citernes) et le matériel (céramique, objets en métal, terres cuites architecturales, outils textiles, monnaies) qui lui sont associés, on voit se préciser les fonctions successives de l’Aspis : première acropole d’Argos au 2e millénaire, elle devient un espace sacré au moment de la formation de la cité, avant de jouer un rôle essentiellement militaire – de protection mais aussi de contrôle de l’agglomération argienne – à l’époque hellénistique.

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Le second volume du Corpus des inscriptions de Delphes consacré aux actes d’affranchissement réunit les contrats passés sous les prêtrises X à XXXV (n°723 à 1273), qui couvrent une période allant du dernier quart du IIe s. av. n. è. à la fin du Ier s. de n. è. Au cours de cette période, la trame chronologique se relâche progressivement et la succession même des prêtrises n’est plus toujours assurée, malgré quelques modifications institutionnelles qui constituent autant de jalons et en dépit des progrès de la recherche qui permettent quelques gains substantiels, notamment dans la chronologie du Ier s. de n. è. Si les contrats obéissent toujours au même schéma, le formulaire évolue dans certaines de ses parties constitutives, principalement pour la désignation du garant ou le mode d’archivage et d’affichage à partir de la fin du Ier s. av. n. è. ; c’est de la même période que datent également les premières apostilles ; enfin, des dispositions nouvelles font progressivement leur apparition, en particulier dans la clause de paramona, qui affiche des exigences croissantes de la part des maîtres. Un appendice réunit des textes trop mutilés pour être exploitables (n°1274 à 1341), mais auxquels il convenait de faire une place dans le cadre d’un corpus.

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Cet ouvrage confronte le concept wébérien de charisme aux pratiques politiques antiques. À quelles conditions peut-on parler du charisme de l’oligarque, du roi, du général, du consul, de l’empereur ? Quelles étaient, dans l’Antiquité grecque et romaine, les modalités concrètes de construction et de mise en scène du pouvoir charismatique ? Les contributions reviennent sur les réflexions de Weber en les mettant à l’épreuve d’études de cas contextualisées, s’inscrivant dans le temps court des crises ou sur la longue durée. En se gardant de (re)lire toute la vie politique antique au prisme du charisme, il s’agit de souligner l’utilité de ce concept pour saisir certains pouvoirs personnels et, en retour, d’évaluer l’intérêt de ces cas concrets pour ajuster le concept wébérien. L’ouvrage insiste ainsi sur l’importance de la rhétorique des émotions ou de la communauté émotionnelle, tout en soulignant la coexistence d’éléments charismatiques, légaux-rationnels et bureaucratiques. Il tente également de comprendre comment un pouvoir originairement révolutionnaire pouvait se « quotidienniser » sans pour autant disparaître.

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Inverser la perspective et regarder les spectateurs : tel est le point de vue adopté pour interroger comment les Grecs et les Romains de l’Antiquité, si férus de spectacles de toute nature, théâtrale, sportive, religieuse, politique, ont été eux-mêmes spectaculaires. Comment dans les gradins du théâtre, du cirque ou de l’amphithéâtre, au passage d’une procession ou dans l’auditoire d’un sermon chrétien, manifestaient-ils leur présence, leur adhésion ou leur contestation ? Dans quelle mesure ces manifestations étaient-elles attendues, codifiées ou redoutées par les organisateurs ? En prêtant ou en refusant leur attention, visuelle et polysensorielle, à une performance, tous avaient une part active dans son succès. Pour retrouver les corps, les émotions, les passions de ces spectateurs disparus, le livre parcourt des textes, des images, les traces matérielles qu’ils ont laissées, depuis la Grèce archaïque jusque dans l’Antiquité tardive.

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Aujourd’hui, l’allaitement est au centre des préoccupations des organismes internationaux, en ce qui concerne les soins destinés aux nouveau-nés et la santé des femmes. 

Ces questions occupent une place importante dans les débats autour de la maternité et du travail féminin. Mais les pratiques et les représentations de l’allaitement sont traversées par des tensions politiques, économiques et religieuses. Pouvons-nous éclairer les controverses par une mise en perspective historique large de leurs enjeux socio-culturels ? Faire l’histoire de l’allaitement en Europe est une manière de contribuer à une approche globale de la question de la reproduction. Emboîtant le pas aux recherches récentes sur la maternité, les quatre sections de cet ouvrage proposent les résultats d’une vaste enquête collective pluridisciplinaire et ouvrent des pistes pour une réflexion critique sur les enjeux actuels de la parentalité et de la reproduction. Les chapitres de ce volume associent les investigations historiques, anthropologiques et archéologiques à l’histoire de l’art et aux études littéraires. L’ouvrage présente également une riche documentation visuelle et des focus conçus comme outils pour la recherche, la divulgation scientifique et la didactique.

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Le royaume séleucide, héritier en Orient des conquêtes d’Alexandre, rassemble des populations extrêmement diverses, mais rares sont les sources qui adoptent le point de vue des communautés locales non grecques intégrées à ce vaste ensemble. Les textes babyloniens, rédigés sur argile par les populations liées aux temples locaux, occupent donc une place à part qui justifie pleinement leur importance dans le récent renouveau historiographique des études hellénistiques. Mais leurs auteurs sont aussi les héritiers d’une histoire mésopotamienne millénaire, qui doit être prise en compte sous peine de mal les comprendre. Ce livre entend donc donner un accès aisé à ces documents pour rendre justice à leurs multiples influences, gréco-macédonienne d’une part, suméro-akkadienne d’autre part. En fournissant une nouvelle traduction d’un choix de textes particulièrement significatifs, avec des commentaires et des annexes, il donne au lecteur les clés permettant un accès direct à une documentation qui mérite toute sa place au sein des études hellénistiques. Ce livre sera notamment utile aux étudiants préparant la question d'histoire ancienne de l'agrégation d'histoire, portant sur « le monde grec et l'Orient ».

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