Paris, le 27 janvier 2020

Déclaration des associations d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche

Les 4 associations d’historiens de l’enseignement supérieur et de la recherche (SoPHAU, SHMESP, AHMUF, AHCESR), en réaction aux projets de réforme de la recherche et de l’enseignement supérieur, réaffirment leur attachement aux principes suivants :

- Encouragement de l’attractivité des métiers de la recherche par le refus de la précarisation croissante et généralisée ;
- Évaluation qualitative par les pairs ;
- Soutien aux logiques de coopération scientifique contre la mise en concurrence systématique ;
- Pluralisme et liberté de la recherche, menacés par un pilotage centralisé et le recul des financements récurrents ;
- Retour à un équilibre entre enseignement et recherche selon les meilleures normes internationales, avec des sabbatiques réguliers, l’allégement des charges administratives et le refus de l’augmentation du service d’enseignement.

Elles appellent la communauté scientifique aux actions que les sociétaires jugeront adaptées pour faire entendre leurs convictions.

Plusieurs dossiers suscitent actuellement de vives réactions :

- Loi de programmation pluriannuelle de la recherche : Antoine Petit, président du CNRS, a fait paraître une tribune dans Les Échos du 26 novembre 2019, dans laquelle il déclare qu’afin de « mobiliser les énergies », il veut « une loi ambitieuse, inégalitaire - oui, inégalitaire -, une loi vertueuse et darwinienne » (sic) (lien). En réponse, une tribune a été publiée par un collectif de chercheurs dans Le Monde du 6 décembre 2019 (lien), ainsi qu’une pétition disponible en ligne. A. Petit a répondu à ces critiques dans Le Monde du 18 décembre 2019 (lien).

- Nouvelle réforme du CAPES : un collectif d’historiens-géographes a publié le 10 décembre 2019 dans Libération une tribune intitulée « Formation des enseignants : les faux-semblants de la professionnalisation » (lien).

- Réforme de la voie professionnelle des lycées : l’Association française d’histoire des mondes du travail (AFHMT) a publié un communiqué pour dénoncer la réduction drastique de l’enseignement général dans les filières professionnelles (28 novembre 2019) (lien).