Le tirage au sort, appelé sors ou sortitio en latin, occupait une place centrale dans la vie de la Rome républicaine et impériale. Très fréquent dans la sphère privée ou dans les sanctuaires oraculaires, il était aussi au cœur du fonctionnement des institutions et servait à sélectionner des citoyens ou à répartir entre eux des fonctions. Cet ouvrage retrace l’histoire de l’un des tirages au sort les plus cruciaux pour la cité romaine : celui des provinces.

Cette sortitio, faite par les consuls et les préteurs, permettait en effet de répartir le commandement des armées et les principales tâches juridiques, judiciaires et administratives à Rome et dans l’Empire romain entre les magistrats curules. Elle limitait ainsi les effets délétères de la compétition aristocratique et la corruption. À partir d’un corpus mêlant sources littéraires, épigraphiques, numismatiques et archéologiques, cette étude présente les règles qui encadraient le tirage au sort des provinces (coutumes, lois, sénatus-consultes) et la manière dont ce rituel était effectué et perçu. Plus largement, elle interroge la place et le rôle qui étaient réservés au hasard dans la vie et la culture politiques romaines, et les significations religieuses et sociopolitiques que lui prêtaient les Romains.

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Mireille Corbier (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), directeur de LAnnée épigraphique, fait savoir que L’Année épigraphique 2020 (1720 notices et 1043 pages dont 234 pages d’index) a été publiée en août 2023 et est disponible. Les commandes doivent être adressées aux Presses Universitaires de France (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).

Dans son recueil d’Aenigmata, le poète latin Symp(h)osius (IVe–Ve s.) fait précéder chaque énoncé d’un titre qui en indique la solution. Cette disposition, inhabituelle, semble priver le lectorat du processus de réflexion nécessaire à un réel jeu énigmatique. Pierre Siegenthaler propose de réévaluer l’expérience ludique qu’un tel livre pouvait malgré tout offrir. À travers une étude sélective du corpus, il démontre que Symposius a mis en place différentes stratégies visant à guider son lector vers une interprétation alternative – et souvent autoréflexive – du texte. La résolution de ce jeu cryptique permet d’accéder à un discours dissimulé par le poète et de mieux cerner son projet littéraire. L'étude offre également une nouvelle traduction française des Aenigmata, œuvre rarement rendue accessible dans cette langue.

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[annonce transmise par la SVAW / ASEA]

 

Plus de quarante ans après la dernière monographie sur Crassus, ce livre revient, avec une analyse renouvelée et minutieuse des sources antiques, sur l’expérience politique de ce protagoniste de la République. Le résultat est un portrait inédit, où sa conception et son activité politiques sont replacées dans le cadre familial et dans le contexte historique de son temps. L’objectif de cette étude est loin d’être une réhabilitation de Crassus ; il s'agit plutôt de soumettre les stéréotypes à une critique sévère, afin de mieux cerner les mécanismes du pouvoir ainsi que du système institutionnel romain.

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Le catalogue qui accompagne et complète l’exposition est une vaste œuvre collective, confrontant le regard des spécialistes de chaque période. Il propose une synthèse originale et dense, très richement illustrée, destiné aussi bien au grand public qu’aux spécialistes.

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Rédigé par Choukri Hmed, professeur de sociologie à l'Université Paris Cité et Antoine Perrier, chargé de recherche au CNRS (Centre Jacques Berque, Rabat), avec l’appui d’un groupe de travail élargi, ce Livre blanc établit un bilan inédit des études sur le Maghreb en France depuis une soixantaine d’années et souligne les atouts et les faiblesses de ce champ d’études en matière d’enseignement, de recherche, de publications et de partenariats. Il repose sur une large enquête quantitative et qualitative, menée au cours de l’année 2022 par le GIS Moyen-Orient et Mondes musulmans (UAR CNRS 2999) auprès de 300 chercheurs et enseignants-chercheurs (doctorants, docteurs sans poste, postdoctorants, titulaires de l’ESR, émérites et retraités) dont les travaux portent ou ont porté sur le Maghreb. Il formule un ensemble de recommandations précises au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ainsi qu'au CNRS, pour lui donner une nouvelle dynamique et remédier à ses faiblesses persistantes, notamment d’ordre linguistique, dans un contexte de recul de la recherche française au Maghreb.

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La collection Libera Res Publica publie des monographies sur la Rome républicaine. L'accent est mis sur les aspects institutionnels, politiques, sociaux, économiques, historiographiques, culturels et de genre de la République romaine. La collection accueille des publications en anglais, français, allemand, espagnol et italien. Elle accueillera bientôt son dixième volume.

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À partir des cultures européenne et américaine du XVIIIe siècle et de contextes particuliers où fleurit d’une manière nouvelle la passion pour le collectionnisme, ce volume entend vérifier la façon dont le siècle des Lumières a contribué à la modélisation de la Rome antique et de ses institutions.

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L’histoire de la Rome des premiers siècles avant et après Jésus-Christ est communément pensée comme un temps de rupture politique, marqué par le remplacement d’une République mise à mal par l’expansion territoriale de la cité de Romulus au profit d’un Empire. Cette mutation de long cours est souvent assimilée aux démarches de quelques figures de premier plan, à l’instar de Sylla, Jules César, Marc-Antoine, Auguste, Néron ou encore Trajan. Cette période n’est toutefois pas celle d’un inéluctable basculement vers un pouvoir personnel de nature monarchique. En étudiant d’abord les mots puis les actions des principaux acteurs politiques de l’époque, ce livre propose une relecture originale, à la fois chronologique et thématique, de la recomposition du politique à Rome.

Le concept de res publica impériale permet en effet de proposer une archéologie du pouvoir des empereurs en explorant ses multiples éléments de continuité et de dissociation avec la Rome « républicaine » de Cicéron. Il offre en outre la possibilité de montrer que le pouvoir personnel, loin de se résumer à une seule et unique pratique en contexte romain, renvoie à une grande variété d’efforts de théorisation, mais aussi d’entreprises individuelles comme collectives, au risque de la confusion, de l’incertitude, voire de la contradiction. De cette pluralité découle une réécriture d’un moment charnière de l’histoire de la Rome antique, déliée de toute forme de linéarité ou de téléologie.

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Cet ouvrage entend adopter le point de vue des communautés grecques face à la conquête romaine afin de réexaminer leur rôle dans la formation de l’imperium Romanum et la manière dont elles s’accommodèrent localement du nouvel ordre global, en s’attachant à varier les angles d’approche et les échelles d’analyse : attitude des cités face à un magistrat romain, stratégie des individus autour d’un imperator, position sociale des Italiens installés dans les cités grecques... Comment l’ingérence brutale de Rome dans les affaires grecques céda progressivement la place à la participation plus ou moins active des communautés grecques et des individus à un empire en construction ?

Issu de la publication des actes d’un colloque qui s’est tenu à Nanterre en juin 2019, grâce au soutien de Christel Müller, Anna Heller et Gabrielle Frija, cet ouvrage réunit dix contributions ainsi qu’une conférence inaugurale de Jean-Louis Ferrary.

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