Pietro Vannicelli a coordonné un dossier thématique sur « La regalità nel mondo greco e romano ».

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La colline du Prophète-Élie, ou Aspis, qui s’élève au nord-ouest de la ville d’Argos, fut explorée pour la première fois au début du XXe siècle par Wilhelm Vollgraff, membre néerlandais de l’École française d’Athènes, qui ne laissa de ses travaux qu’un bref compte rendu.

Les nouvelles fouilles, menées entre 1974 et 2011, ont considérablement enrichi notre connaissance sur cette première acropole, qui fut brièvement occupée dès la fin du 4e millénaire av. n. è. (Néolithique Final) puis pendant toute la première moitié du 2e millénaire (Helladique Moyen) et, de façon plus ou moins intermittente, du Géométrique à l’époque hellénistique (VIIIe–IIe siècles av. n. è.).

Ce premier volume de la publication des fouilles de l’Aspis, qui intègre du matériel inédit issu des recherches de Vollgraff, est consacré aux vestiges des périodes historiques mis au jour dans les niveaux supérieurs du site au cours des dernières décennies. Leur étude éclaire d’un jour nouveau le rôle de l’Aspis au sein de l’agglomération argienne pendant les sept siècles d’histoire de la cité. Grâce à un examen exhaustif des données recueillies, depuis la céramique géométrique et le mobilier votif archaïque – qui témoignent de l’existence de l’un des plus anciens sanctuaires d’Argos – jusqu’aux fortifications d’époque classique-hellénistique, avec les constructions (bâtiments, citernes) et le matériel (céramique, objets en métal, terres cuites architecturales, outils textiles, monnaies) qui lui sont associés, on voit se préciser les fonctions successives de l’Aspis : première acropole d’Argos au 2e millénaire, elle devient un espace sacré au moment de la formation de la cité, avant de jouer un rôle essentiellement militaire – de protection mais aussi de contrôle de l’agglomération argienne – à l’époque hellénistique.

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Le second volume du Corpus des inscriptions de Delphes consacré aux actes d’affranchissement réunit les contrats passés sous les prêtrises X à XXXV (n°723 à 1273), qui couvrent une période allant du dernier quart du IIe s. av. n. è. à la fin du Ier s. de n. è. Au cours de cette période, la trame chronologique se relâche progressivement et la succession même des prêtrises n’est plus toujours assurée, malgré quelques modifications institutionnelles qui constituent autant de jalons et en dépit des progrès de la recherche qui permettent quelques gains substantiels, notamment dans la chronologie du Ier s. de n. è. Si les contrats obéissent toujours au même schéma, le formulaire évolue dans certaines de ses parties constitutives, principalement pour la désignation du garant ou le mode d’archivage et d’affichage à partir de la fin du Ier s. av. n. è. ; c’est de la même période que datent également les premières apostilles ; enfin, des dispositions nouvelles font progressivement leur apparition, en particulier dans la clause de paramona, qui affiche des exigences croissantes de la part des maîtres. Un appendice réunit des textes trop mutilés pour être exploitables (n°1274 à 1341), mais auxquels il convenait de faire une place dans le cadre d’un corpus.

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Cet ouvrage confronte le concept wébérien de charisme aux pratiques politiques antiques. À quelles conditions peut-on parler du charisme de l’oligarque, du roi, du général, du consul, de l’empereur ? Quelles étaient, dans l’Antiquité grecque et romaine, les modalités concrètes de construction et de mise en scène du pouvoir charismatique ? Les contributions reviennent sur les réflexions de Weber en les mettant à l’épreuve d’études de cas contextualisées, s’inscrivant dans le temps court des crises ou sur la longue durée. En se gardant de (re)lire toute la vie politique antique au prisme du charisme, il s’agit de souligner l’utilité de ce concept pour saisir certains pouvoirs personnels et, en retour, d’évaluer l’intérêt de ces cas concrets pour ajuster le concept wébérien. L’ouvrage insiste ainsi sur l’importance de la rhétorique des émotions ou de la communauté émotionnelle, tout en soulignant la coexistence d’éléments charismatiques, légaux-rationnels et bureaucratiques. Il tente également de comprendre comment un pouvoir originairement révolutionnaire pouvait se « quotidienniser » sans pour autant disparaître.

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Inverser la perspective et regarder les spectateurs : tel est le point de vue adopté pour interroger comment les Grecs et les Romains de l’Antiquité, si férus de spectacles de toute nature, théâtrale, sportive, religieuse, politique, ont été eux-mêmes spectaculaires. Comment dans les gradins du théâtre, du cirque ou de l’amphithéâtre, au passage d’une procession ou dans l’auditoire d’un sermon chrétien, manifestaient-ils leur présence, leur adhésion ou leur contestation ? Dans quelle mesure ces manifestations étaient-elles attendues, codifiées ou redoutées par les organisateurs ? En prêtant ou en refusant leur attention, visuelle et polysensorielle, à une performance, tous avaient une part active dans son succès. Pour retrouver les corps, les émotions, les passions de ces spectateurs disparus, le livre parcourt des textes, des images, les traces matérielles qu’ils ont laissées, depuis la Grèce archaïque jusque dans l’Antiquité tardive.

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Aujourd’hui, l’allaitement est au centre des préoccupations des organismes internationaux, en ce qui concerne les soins destinés aux nouveau-nés et la santé des femmes. 

Ces questions occupent une place importante dans les débats autour de la maternité et du travail féminin. Mais les pratiques et les représentations de l’allaitement sont traversées par des tensions politiques, économiques et religieuses. Pouvons-nous éclairer les controverses par une mise en perspective historique large de leurs enjeux socio-culturels ? Faire l’histoire de l’allaitement en Europe est une manière de contribuer à une approche globale de la question de la reproduction. Emboîtant le pas aux recherches récentes sur la maternité, les quatre sections de cet ouvrage proposent les résultats d’une vaste enquête collective pluridisciplinaire et ouvrent des pistes pour une réflexion critique sur les enjeux actuels de la parentalité et de la reproduction. Les chapitres de ce volume associent les investigations historiques, anthropologiques et archéologiques à l’histoire de l’art et aux études littéraires. L’ouvrage présente également une riche documentation visuelle et des focus conçus comme outils pour la recherche, la divulgation scientifique et la didactique.

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Le royaume séleucide, héritier en Orient des conquêtes d’Alexandre, rassemble des populations extrêmement diverses, mais rares sont les sources qui adoptent le point de vue des communautés locales non grecques intégrées à ce vaste ensemble. Les textes babyloniens, rédigés sur argile par les populations liées aux temples locaux, occupent donc une place à part qui justifie pleinement leur importance dans le récent renouveau historiographique des études hellénistiques. Mais leurs auteurs sont aussi les héritiers d’une histoire mésopotamienne millénaire, qui doit être prise en compte sous peine de mal les comprendre. Ce livre entend donc donner un accès aisé à ces documents pour rendre justice à leurs multiples influences, gréco-macédonienne d’une part, suméro-akkadienne d’autre part. En fournissant une nouvelle traduction d’un choix de textes particulièrement significatifs, avec des commentaires et des annexes, il donne au lecteur les clés permettant un accès direct à une documentation qui mérite toute sa place au sein des études hellénistiques. Ce livre sera notamment utile aux étudiants préparant la question d'histoire ancienne de l'agrégation d'histoire, portant sur « le monde grec et l'Orient ».

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L’ouvrage est en partie disponible en libre accès.

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Pythagore hante l’imagination contemporaine, sans représenter toutefois bien plus qu’un nom associé à des découvertes mathématiques. Pourtant, pour les anciens, Pythagore faisait partie des sages incontournables. Il aurait même inventé le mot « philosophie ».

Dans cette étude précise et accessible, Christoph Riedweg retrace les contours possibles de cette figure entourée de légendes et de récits accumulés tout au long de l’Antiquité. Il dégage ainsi les traits probables de sa personnalité, les composantes de sa pensée comme celle de ses successeurs et brosse un portrait de la secte qu’il fonda en Italie du Sud dans le dernier tiers du VIe siècle av. J.-C. De l’approche philosophique jointe à l’histoire et à la sociologie, il résulte une description possible de la vie de Pythagore, de son enseignement, mais aussi de sa postérité jusqu’à nos jours.

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L’ouvrage est en partie en libre accès.

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La revue est disponible en version numérique ou au format papier. Les entretiens et comptes rendus sont d'ores et déjà accessibles gratuitement en ligne via le site internet. Les numéros précédents sont intégralement disponibles sur la plateforme Persée.

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Ce volume collectif explore divers aspects des rapports entre humain et nature, de l’Antiquité romaine jusqu’à la modernité : animaux pourchassés pour les divertissements spectaculaires, dénonciations du déboisement, représentation de la forêt et son évolution au Moyen Âge, art des jardins à la Renaissance, questions juridiques sur l’appropriation des rivages et la gestion des eaux, conceptions de la nature chez Tite-Live, Lucrèce et Ovide, Sénèque et Lucain, Ausone, Politien et Pontano. Sont ainsi soulignés le rôle des conquêtes, l’instrumentalisation des ressources et les atteintes faites à l’environnement, mais aussi l’émergence d’un souci de la nature nourri de motifs religieux et moraux.

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En Grèce ancienne les dieux étaient omniprésents, depuis les nuages jusqu’au moindre brin de romarin. Les rituels fleurissaient. Solliciter les divinités était à la fois fréquent et extraordinaire – et toujours possiblement dangereux. On connaît les procédures mobilisées en ces instants fragiles de la « cuisine du sacrifice » ; on est moins renseignés sur l’éventail des sens qu’il fallait éveiller au moment crucial de la rencontre avec les dieux.

Adeline Grand-Clément se lance ici dans une enquête au plus près du ressenti des participants, cherche avec minutie à saisir la façon dont pénombre ou lumière, couleurs, odeurs, toucher, sons ou paysages modelaient des espaces sensoriels spécifiques, considérés comme efficaces parce que propres à satisfaire le plaisir des dieux. C’est tout un univers incarné qui se dévoile alors en feuilletage, des gestes et des paroles, des objets, des plantes et des animaux, des aliments et des liquides ingurgités. Le témoignage d’un rapport au monde et ses infinies composantes : une esthétique, dont il reste possible de faire son miel.

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La mer Noire, colonisée par les Grecs depuis le VIIe siècle, a connu une floraison de cités qui ont conservé leur indépendance sauf dans le Royaume du Bosphore. Mithridate VI, le premier, a constitué la quasi-unité de cet espace en contrôlant brièvement l’ensemble du littoral pontique vers 100 a.C. Moins de deux siècles plus tard, l’intégralité ou presque de ce littoral est soumis à Rome, comme le rappelle le Périple du Pont-Euxin d’Arrien. Ces deux siècles (100 a.C.-100 p.C.) sont à la charnière des histoires grecque et romaine, l’une voyant dans cette période la fin de l’époque hellénistique dans sa version régionale, l’autre y cherchant les prémices du contrôle romain sur la mer Noire. L’état actuel de l’historiographie témoigne de cette difficulté à penser ensemble ces deux siècles. Après les publications pionnières, comme celles de François de Callataÿ sur les guerres mithridatiques, ce sont souvent des découpages plus larges qui ont été récemment mis en avant dans des études centrées sur les populations de l’intérieur, comme dans les travaux russes, bulgares ou roumains des années 2010, tandis que la fin du Ier s. a.C. est parfois également étudiée comme prologue à la période impériale. Plusieurs événements marquants manifestent, en effet, une rupture : l’attaque de Burebista vers 48 a.C. dans l’Ouest et le Nord-Ouest, le règne d’Aspourgos dans le Bosphore à partir de 8 a.C., l’annexion des villes grecques du Pont Gauche aux environs de notre ère, la création de la province de Mésie en 15 p.C., la fin du royaume thrace en 46 p.C., l’annexion par les Romains du Pont Polémoniaque en 64 p.C. Mais les continuités existent également dans les différents domaines, politique, économique, social, culturel. Cette question des ruptures et continuités constitue donc le fil rouge du volume, assortie d’une réflexion sur les spécificités pontiques dans la périodisation.

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Ce supplément rassemble les actes d’un colloque organisé en 2020 par Pierre Schneider (Université d’Artois) et Jean Trinquier (ENS) sur l’usage de l’ivoire d’éléphant de l’Orient ancien à l’empire portugais (Ex oriente luxura : l’ivoire d’éléphant. Actes de la quatrième rencontre, Lille, 15-16 septembre 2020).

Résumé et sommaire

 

Ce numéro est constitué de deux fascicules et il comporte un dossier sur les lieux et espaces de l’hospitalité dans l’Antiquité méditerranéenne, lié au programme HospitAm, plusieurs contributions sur les ports antiques, ainsi qu’une soixantaine de comptes rendus.

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